Le 12 février 2024, Le Parisien révélait que trois plaintes ont été déposées à l’encontre d’une enseignante de petite section dans l’école des Poissonniers, située à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), pour des faits présumés d'attouchements sur mineurs.
À la suite de ces dépôts de plainte, le parquet de Nanterre a annoncé le 8 janvier 2025, comme le rapporte le quotidien, l’ouverture d’une enquête préliminaire.
Le témoignage d'un enfant, l'inquiétude des parents
Ces plaintes ont été déposées après qu'un enfant de trois ans a expliqué à ses parents avoir été touché "au niveau de la culotte". Ces derniers auraient alors effectué un signalement à l’Unité d’accueil pédiatrique enfant en danger (UAPED) de Clamart, précise Le Parisien.
Au micro de BFMTV, le 14 février dernier, un parent d’élève a accepté de témoigner anonymement. Son enfant, qui aurait été élève de l'institutrice visée par l’enquête, lui aurait d’abord dit : "Papa, elle est très méchante cette dame, elle ne doit pas revenir à l’école."
Le témoin précise que certains sujets abordés en classe, comme le "gel lubrifiant", le "massage" ou encore "l’hydratation", sont inappropriés et "ne devraient pas concerner de petits enfants". Scandalisé, il poursuit : "Et c’est maintenant qu’on se pose la question de savoir ce qu’il s’est passé, ce qu’ils ont fait quand ils étaient chez elle."
Auprès des journalistes de BFMTV, le parent revient également sur les changements de comportement de son enfant. S’il "débordait d’énergie" autrefois, aujourd’hui, il ne veut "plus se lever pour aller à l’école" ni "se coucher parce qu’il a une nouvelle phobie : le noir", qui découlerait des faits endurés à l’école. La chaîne précise que, selon plusieurs témoignages, les attouchements présumés auraient eu lieu lors du temps de sieste des enfants.
L’enseignante visée remplacée et une psychologue dépêchée
Pour l’heure, la sûreté territoriale des Hauts-de-Seine poursuit ses investigations afin de recueillir d’autres éléments de preuve et d’autres témoignages. Le Parisien précisait le 12 février dernier qu’une psychose régnait chez les parents d’enfants scolarisés dans l’école des Poissonniers.
L’enseignante, qui exerce depuis une vingtaine d’années, a officié dans (au moins) un autre établissement. Cette dernière n’a, pour le moment, pas été suspendue de ses activités. Elle est néanmoins absente, en arrêt maladie, depuis le 6 février. Un remplaçant a donc été nommé et une psychologue scolaire a été dépêchée par le rectorat de Versailles.