Un harcèlement qui a conduit au suicide. David Grandclaude, 43 ans, a été condamné ce jeudi 27 mars 2025 par la cour d’appel de Besançon (Doubs) à six ans et six mois de prison, reconnu coupable d'avoir poussé Agnès Gauer, son ex-compagne, au suicide, indique l’Agence France-Presse (AFP), relayée notamment par Le Parisien.

Un harcèlement qui a poussé au suicide

C’est en juillet 2024, soit quatre ans après avoir rencontré cet homme, que la victime a mis fin à ses jours. Un suicide provoqué par le harcèlement de son ancien compagnon, déjà condamné en 2022 pour "appels téléphoniques malveillants" alors qu'il avait l’interdiction d’entrer en contact avec la femme de 57 ans.

L’AFP, citée par le quotidien, révèle que le prévenu aurait adressé à la victime plus de 12 000 communications en un an, dont 1 000 durant les trois jours précédant son décès.

L’avocat général a qualifié le prévenu de "personne dangereuse" ayant une "personnalité de psychopathe", et a déclaré devant la cour d’appel de Besançon que "son harcèlement a conduit au suicide" d’Agnès Gauer.

Face à la cour d’appel, le quadragénaire a assuré être "bienveillant et aux petits soins avec elle [son ancienne compagne, ndlr]". Il reconnaît cependant lui avoir dit "d’aller se pendre", mais d'après sa version, en 2022, et non en 2024.

Une peine réduite du fait de l'altération de son discernement

Condamné en première instance à neuf ans de prison par le tribunal correctionnel de Belfort, l’homme qui avait fait appel, a vu sa peine s’amenuiser compte tenu de circonstance atténuante, à savoir, l'altération de son discernement, constatée par un psychiatre.

Emmanuel Vion, l’avocat général, insiste sur le fait que David Grandclaude "est un homme qui frise la maladie mentale", rapporte l’AFPLe Parisien précise que l’homme avait effectué plusieurs séjours en hôpital psychiatrique.

De son côté, le conseil de David Grandclaude a affirmé que son client "n'avait pas conscience de son attitude harcelante".

Ça tourne !

La condamnation pour "suicide forcé" est possible en France depuis 2020. La France a été l’un des premiers pays d'Europe à inscrire ce délit dans son code pénal. Il est aujourd’hui passible de dix ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende.