Insidieux, les troubles du sommeil ne se contentent pas de gâcher nos nuits. Selon l’Inserm, ils impacteraient aussi le quotidien d’un français sur trois. Une évolution qui met en péril notre santé.
Des pathologies diverses aux lourdes conséquences
Les troubles du sommeil regroupent plusieurs pathologies qui affectent le déroulement de notre sommeil. On les classe généralement en trois groupes principaux : les dyssomnies qui altèrent la durée et la qualité de notre sommeil, les parasomnies qui correspondent à des comportements inhabituels n’impactant pas pour autant la vigilance en journée et enfin les troubles du sommeil d’origine psychiatrique ou neurologique.
Somnambulisme, insomnie, apnée du sommeil, syndrome des jambes sans repos, bruxisme, terreurs nocturnes, ou encore paralysie du sommeil : autant de troubles qui peuvent rapidement prendre la forme de pathologies chroniques. L'enjeu est de taille car leurs conséquences sur notre humeur et notre organisme ne sont pas si anodines.
Bien évidemment, ils impactent notre santé physique et mentale. Ils peuvent ainsi induire des maux de tête, des troubles anxieux, un prise de poids importante, mais aussi des accidents de la route, et même augmenter le risque d’accidents cardiovasculaires.
Mais ces pathologies ont également des conséquences sur notre vie sociale et professionnelle : difficultés de concentration, de mémorisation, perte d’énergie, irritabilité, difficultés relationnelles. Et tout aussi important, elles induisent régulièrement des conséquences économiques liées à l’absentéisme au travail, à la prise de rendez-vous médicaux, voire à des impératifs d’hospitalisation.
Des origines multiples
Dans le cas des dyssomnies et de parasomnies, certaines causes comme une mauvaise hygiène de sommeil, la consommation d’alcool, de drogues, de médicaments, ou encore des changements environnementaux peuvent être rapidement identifiables.
Mais certains troubles transitoires peuvent également être liés à des événements de vie traumatiques, sources de stress et d’anxiété. La narcolepsie, elle, aurait peut-être une origine génétique, tandis que les causes du somnambulisme restent encore inconnues. Autant de champs d'études qui continuent d'être investis pour soulager la souffrance de nombreux Français.
À noter que les troubles du sommeil sont également plus fréquents chez les personnes souffrant des troubles psychiques comme la dépression, ou de troubles neurologiques comme les migraines, la maladie de Parkinson, le syndrome de Gilles de la Tourette ou même d’autres maladies comme l’asthme.
Peut-on y remédier ?
L’important lorsqu'on est confronté à un trouble du sommeil est de ne pas le minimiser. Il faut rester à l’écoute de son corps et de ses besoins. Mettez toutes les chances de votre côté en adoptant - dans la mesure du possible - une hygiène de sommeil plus saine : diminuez les excitants comme le café, l’alcool ou le tabac, évitez le sport avant d’aller vous coucher. Essayez-vous à la sieste thérapeutique et si nécessaire, pensez à changer votre literie.
Si le trouble persiste au-delà de trois semaines, n'hésitez pas à consulter un spécialiste. La prise en charge des troubles du sommeil peut fait appel à plusieurs approches complémentaires. Tout d’abord, il existe des thérapies comme les thérapies comportementales et cognitives, la psychanalyse ou la psychothérapie qui peuvent venir à bout de certains troubles. La luminothérapie, la chronothérapie, ou la sophrologie ont également fait leurs preuves.
En fonction du trouble à traiter, si la voie de l'homéopathie ne vous réussit pas, il existe enfin des solutions médicamenteuses qui parviendront notamment à venir à bout des dyssomnies. Et si le trouble est associé à un état dépressif, un traitement par antidépresseurs peut-être envisagé, associé ou non à un hypnotique. Pour une prise en charge complète et optimale, rapprochez-vous d’un médecin du sommeil.