Mal de dos, migraines, problèmes digestifs ou encore douleurs dans la nuque : on vous a déjà sûrement dit que certains de ces maux étaient liés au stress. D’ailleurs, si vous souffrez régulièrement d’un même symptôme sans en trouver la cause, peut-être vous a-t-on répété que vous “stockiez votre stress” dans cet endroit précis de votre corps.
Mais est-il vraiment possible de se constituer une réserve d'angoisses dans l’organisme ?
Christine Barois, psychiatre, spécialiste du stress et de la dépression, nous éclaire.
Où le stress est-il stocké ?
“Il n’y a pas de réserve de stress quelque part dans le corps”, démystifie d'entrée la Dre. Barois.
Cela s'explique par le fait que différentes phases liées à la gestion du stress. D’abord, la phase aiguë : la manière dont vous réagissez dans l’immédiat à une situation angoissante. “C'est le système nerveux autonome sympathique qui se met à accélérer le cœur et la respiration”, explique la psychiatre. “C’est la phase durant laquelle on se met en position de combat”, résume-t-elle.
Puis, intervient la phase de stress chronique, où les émotions liées au stress sont constantes et ne disparaissent pas en même temps que le moment d’angoisse. “C'est cette production constante d'émotions, qui abîme notre système nerveux autonome”, décrit la Dre. Barois.
C'est à cause de ces dernières, non traitées, “qu'il y a une élévation constante du cortisol, une augmentation de la tension musculaire, une perturbation de la digestion, quelquefois une plasticité cérébrale qui est un peu endommagée, mais il n'y a pas 'd'endroit' de stockage”, résume-t-elle.
Les symptômes du stress diffèrent selon les profils
La sensibilité de chacun entre alors en compte. Les organes qui vont être affectés par le stress sont en général ceux où une sensibilité existe déjà. “Les personnes qui sont sujettes aux brûlures d’estomac, sont celles qui peuvent faire des ulcères”, prend pour exemple la spécialiste.
Le cortisol, l’hormone du stress, a également des conséquences sur le système cardiovasculaire (si son taux est trop élevé) et peut causer “des infarctus du myocarde, des coagulations, des phlébites ou des AVC”, reprend-elle.
Les tensions musculaires peuvent aussi être causées par le stress : les muscles sont plus tendus au cours d’une situation d’angoisse. Là encore, pour autant, “il n'y a pas d'accumulation d'une molécule quelconque dans les muscles”, souligne la psychiatre.
Reconnaître des douleurs physiques liées au stress
D'autant qu'il ne faudrait pas relier certains maux au stress, quand ils peuvent être le symptôme d'une pathologie. Pour vraiment faire la différence, "il faut voir si les symptômes disparaissent pendant les vacances, quand on n’est pas au travail ou quand on est plus au calme”, explique la spécialiste.
Si ce n’est pas possible, cette dernière conseille de pratiquer des activités qui aident à la relaxation, la méditation ou la natation par exemple, pour voir si elles semblent aider avec les douleurs. Il s’agit de “voir si l’on va mieux en changeant ses habitudes, si on arrive à réguler des choses”, explique-t-elle.
Si aucune amélioration n'est constatée, alors peut-être vaut-il mieux consulter un professionnel de santé qui pourra identifier une éventuelle pathologie.
Comment éviter de ressentir les conséquences physiques du stress ?
Mais si les symptômes sont bien ceux du stress, comment faire pour les atténuer ? Pour la Dre Barois, le plus efficace est encore la prévention : “Je prends toujours l'exemple du brossage de dents : on se brosse les dents pour avoir une bouche saine. Vous n’allez pas le faire seulement si vous avez une carie !”, décrit-elle.
“Tout au long de sa vie, il faut essayer d’être intraitable sur l’hygiène de vie, d’être avare de son temps libre, de penser à allouer du temps et de l’argent pour la santé”, conseille la psychiatre. Il y a ainsi des “outils de résilience” qu’on peut adopter comme les techniques de cohérence cardiaque, méditation, yoga, taï-chi, ou encore le qi-gong, mais aussi le soutien social : s’entourer de ses proches.
Il est également important d’avoir “des outils émotionnels et cognitifs à mettre en place”, reprend-elle. “Il faut se poser des questions, prendre un peu de recul, pour comprendre ce qui se passe au-delà de juste un symptôme quelconque”.
Enfin, quand le stress semble ne pas vouloir vous laisser tranquille, l'accompagnement d'un.e spécialiste de la psyché pourrait aider.
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