Révélée au grand public dans le rôle de la James Bond girl glaciale dans Meurs un autre jour, consacrée par Gone Girl dans un registre beaucoup plus sombre et psychologique et impactante dans La Roue du Temps, Rosamund Pike a depuis construit une carrière à contre-courant. Refusant les cases et les stéréotypes, elle incarne des femmes complexes, insaisissables, loin des figures lisses et convenues. Mais derrière ces rôles, il y a chez la comédienne britannique une réelle volonté de défier les stéréotypes – à l’écran comme dans la vie.

Aujourd’hui égérie de la gamme Dior Capture, elle porte désormais aussi cette énergie dans son rapport à la beauté, à la peau, à soi. Dans cet entretien à Marie Claire, Rosamund Pike livre une réflexion rafraîchissante sur sa vision de la beauté, la confiance en soi, son rapport à son image et à son rôle d'ambassadrice.

 Marie Claire : Vous parlez souvent de beauté avec beaucoup de douceur et de profondeur. Quelle est votre propre définition de la beauté ?

Rosamund Pike : Pour moi, la beauté, c’est la vitalité, l’éclat. C’est une personne bien dans sa peau, dont l’énergie rayonne. En grandissant, j’ai compris que la beauté n’est pas une question de traits, mais d’esprit. 

Ce qui rend quelqu’un attirant, c’est cette lumière intérieure, cet esprit qui émane de la personne. Et j’aimerais tellement pouvoir transmettre ce message à davantage de jeunes femmes, car elles ont tendance à se concentrer sur leur apparence extérieure, à s’inquiéter, à chercher à tout perfectionner. Alors que ce qui est beau, c’est leur jeunesse, leur énergie. Je voudrais leur dire : profitez-en, c’est ça qui est magnifique.

Justement, on sent chez vous une forme de confiance inébranlable. D’où vous vient-elle ?

Un beau vêtement peut suffire, même très simple – un bon jean et un t-shirt blanc, par exemple. Mais la confiance en soi vient aussi de l’élan créatif, de la liberté d’explorer.

Je dirais que j'ai particulièrement confiance en moi quand je suis engagée dans un projet créatif. Je suis une actrice dans l’âme. Quand je suis engagée dans un projet artistique, je me sens pleinement à ma place.

Quand j’ai commencé, au début des années 2000, je ressentais une pression : celle de me cacher derrière du maquillage

Est-ce ce besoin d’authenticité qui vous pousse à incarner, sur le grand comme sur le petit écran, des personnages forts, souvent en marge des stéréotypes ?

Je suis naturellement attirée par les personnages courageux, qui ont une cause. Trouver un but dans la vie, quel qu’il soit – une passion, une famille, un métier – est fondamental. Mon personnage dans La Roue du Temps est déterminé, mais elle est aussi seule, car elle se sacrifie pour les autres.

Cela m’a fait réfléchir à l’importance de prendre soin de soi : si l’on s’oublie, on finit par nuire à ceux qu’on aime. J’apprends aujourd’hui à me préserver, à prendre du temps pour moi.

Cherchez-vous consciemment à bousculer ces stéréotypes à l’écran ?

Oui, j’aime le cinéma qui bouscule. Dans Hallow Road, mon dernier film, j’incarne une mère ferme, décisive, pendant que le père est plus émotionnel. On m’a dit que ce renversement des rôles était rafraîchissant à voir à l'écran. Je crois que je suis naturellement attirée par les personnages qui échappent aux attentes.

Ce parcours à l'écran a-t-il permis de faire évoluer votre rapport à votre image, au regard des autres ?

Oui, avec le temps, j'ai appris à ne plus me cacher, je me suis autorisée à me montrer plus vulnérable, sans artifices. Quand j’ai commencé, au début des années 2000, je ressentais une pression : celle de me cacher derrière du maquillage, un style, une image. 

Dans mon dernier film, je n’ai pas une once de maquillage. C’est l’histoire de parents réveillés en pleine nuit pour sauver leur fille : ce n’était pas compatible avec un look sophistiqué. C’est donc très différent de mon tout premier rôle au cinéma, celui de James Bond girl, où on me voyait à peine sous toutes les couches de maquillage que je portais.

Aujourd’hui, je me sens libre devant la caméra. Je la considère comme une alliée, au même titre que les membres de l’équipe technique. Je puise de l’énergie dans chaque interaction, et j’essaie d’en transmettre autant que j’en reçois.

Dior incarne cette quête permanente de beauté, d’authenticité et de perfection

Au-delà d'être une talentueuse actrice, vous êtes également égérie de la gamme Dior Capture. Que représente ce rôle pour vous ?

C’est un véritable honneur. J’ai toujours admiré la sophistication de Dior, la rigueur, la philosophie derrière chaque création. J’ai une peau très sensible et réactive, qui nécessite des soins constants.

Depuis l’adolescence, je suis attentive à ses besoins. Cette collaboration me permet de partager mon expérience, et j’adore parler de soin avec d’autres femmes.

Quel est votre produit préféré de la gamme Capture ?

Le sérum, sans hésiter. Je l’ai découvert assez tardivement, et je suis fascinée par sa capacité à raffermir la peau immédiatement. J’aime aussi beaucoup le HyaluShot, avec son embout fin qui permet une application ciblée. Il y a une dimension presque technique dans ce geste que je trouve très plaisante.

Avez-vous un souvenir personnel lié à Dior ?

Ma grand-mère était une couturière exceptionnelle. Elle m’a transmis le goût du travail bien fait, l’amour des matières et des finitions. Je pense souvent à elle en découvrant les collections Dior, car cette maison incarne l’excellence artisanale. Et pour moi, dans tous les domaines, il faut viser haut. Dior incarne cette quête permanente de beauté, d’authenticité et de perfection.