Depuis lundi 24 mars 2025, Gérard Depardieu est bien présent au tribunal correctionnel de Paris, où il est jugé pour agressions sexuelles sur deux femmes. Les faits auraient eu lieu sur le tournage du film Les volets verts, en 2021. 

Quatre jours et demi après le début du procès qui s’annonce plus long que prévu, le procureur a partagé, en ce début d’après-midi, ces réquisitions.

De la prison avec sursis et une obligation de soins

Le parquet demande au tribunal de reconnaître l’acteur coupable et de le condamner à une peine de 18 mois de prison avec sursis et un sursis probatoire de trois ans.

À cela s’ajoutent une amende de 20 000 euros, l’indemnisation des parties civiles, une obligation de soins psychologiques, l’inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ainsi qu’une peine d’inéligibilité de deux ans, informe Le Monde.

Le procureur Laurent Guy a évoqué "des femmes en situation d’infériorité sociale et en décalage par rapport à la célébrité de l’agresseur sur le tournage, qui de plus jouit d’une notoriété, d’une aura et d’un statut monumental dans le cinéma français", informe le média présent sur place. Il a également souligné une "absence totale de remise en cause de la part du prévenu".

En sortant de la salle, Gérard Depardieu a répondu à TF1 qu’il allait "se reposer".

"Une agression sexuelle, c’est plus grave que ça" : l’acteur nie les faits reprochés

Juste avant ces réquisitions, les avocats des plaignantes ont pris la parole. "On a assisté à l’apologie du sexisme", a notamment mentionné Claude Vincent. Qualifiant l’acteur de "misogyne", il a affirmé que ce procès est "la meilleure illustration que non, on ne peut pas séparer l’homme de l’artiste".

Ça tourne !

Depuis le début de la semaine, l’acteur de 76 ans nie les faits qui lui sont reprochés. Mercredi, il disait ne pas connaître la définition d’une agression sexuelle. "Je n’ai pas pratiqué une agression sexuelle. Une agression sexuelle, c’est plus grave que ce qu’elle dit", a-t-il brandi, rapporte Franceinfo. En parlant de #MeToo, il a évoqué un "mouvement" qui va "devenir une terreur", rapportait notre journaliste présente sur place en début de semaine.

La plaidoirie de la défense de Gérard Depardieu doit désormais prendre la parole.