Chaque année, c'est la même chose : dès le retour du soleil et des premières journées chaudes, on se réjouit puis on se rappelle que le soleil, s'il est agréable, n'est pas un ami de notre peau (même si, il faut bien l'avouer, on apprécie avoir la peau hâlée).

Mais si la protection solaire est non-négociable – même les jours où il y a des nuages –, un autre produit peut nous aider à renforcer les défenses de la peau lors de la période estivale : le préparateur solaire, proposé sous forme de complément alimentaire ou de sérum. Sarah Ammar, pharmacienne et responsable communication médicale Cooper, nous explique le bon timing pour commencer à l'utiliser.

Préparateur solaire : gélules ou sérum, ça change quoi ?

Quand on parle de préparateur solaire, on pense généralement à des compléments alimentaires sous forme de gélules, de shots ou de gummies.

"Les compléments alimentaires préparateurs solaire agissent de l'intérieur et permettent d'atteindre les couches profondes de la peau, avec une action systémique qui va neutraliser les radicaux libres générés dans le derme, voire dans l'ensemble de l'organisme suite à une exposition UV. Certaines formulent peuvent également contenir des actifs bronzants comme des pigments naturels ou du cuivre qui va stimuler la mélanogénèse", commence Sarah Ammar. "Les sérums préparateurs ont quant à eux une action de surface : ils renforcent la barrière cutanée grâce à des actifs antioxydants et peuvent même stimuler la synthèse de mélanine pour sublimer l'éclat du teint en surface", ce qui aide à bronzer plus vite.

Alors, gélules ou sérum ? "Les deux approches sont complémentaires et peuvent être combinées : l'une protège et sublime en surface, l'autre renforce les mécanismes de défense profonds", répond l'experte, qui rappelle que, quel que soit le préparateur solaire pour lequel on opte, ce dernier ne remplace en aucun cas une protection solaire adaptée à son phototype lors des expositions.

Le bon moment pour commencer son préparateur solaire

"Dans le cas de compléments alimentaires solaires, il est recommandé de débuter la cure environ un mois avant l’exposition, de la poursuivre pendant toute la période d’exposition et de la prolonger un mois après. Ce schéma permet non seulement de préparer la peau, mais aussi de renforcer ses défenses pendant l’exposition et d’accompagner sa régénération après", indique Sarah Ammar.

Le protocole peut être répété plusieurs fois dans l'année, en respectant une pause d'un mois entre chaque cure de trois mois.

Si l'on opte pour un sérum préparateur solaire, il est conseillé de démarrer son utilisation entre une semaine et un mois avant les premières expositions (à vérifier sur le pack) et la continuer pendant la période d'exposition.

Certaines formules peuvent continuer à être appliquées après l'exposition, mais si ce n'est pas le cas, on remplace le sérum préparateur solaire par un sérum anti-oxydant, capable de neutraliser les radicaux libres en surface, qui restent présents dans la peau bien après l'exposition au soleil.

Utiliser un préparateur solaire après avoir déjà pris le soleil, une idée pas si farfelue

Si vous lisez ces lignes alors que vous avez déjà pris le soleil, vous pensez peut-être qu'il est trop tard pour commencer à utiliser un préparateur solaire ?

"Absolument pas", assure Sarah Ammar. "Les préparateurs solaires, surtout ceux sous forme de compléments alimentaires, ne se limitent pas à la préparation du bronzage, puisque leur objectif principal est de renforcer les défenses cutanées face au stress oxydatif généré par les rayons UV." En clair, en utiliser un, sera toujours un plus lors de nos expositions au soleil.

C'est d'ailleurs pour ça que l'experte estime que l'utilisation d'un préparateur solaire toute l'année peut avoir du sens pour les personnes travaillant à l'extérieur et étant donc particulièrement exposées aux UV (notamment les UVA, présents même lorsqu'il y a des nuages et/ou que l'on ne ressent pas la chaleur du soleil).

Elle ajoute que l'on peut également préparer la peau au soleil avant des vacances au ski, puisque la réverbération solaire (donc l'exposition aux UV) est très forte en haut des pistes. Avec des gélules, un sérum ou les deux ? Là, c'est à vous de voir.