Les fêtes de fin d’année sont souvent une période bien arrosée. Que cela soit pendant le repas de Noël ou durant le réveillon du Nouvel An, les verres d’alcool peuvent rapidement s’enchaîner.
Pour certaines personnes, il est alors difficile de garder les yeux ouverts, et cela peut vite se traduire par une petite sieste sur le canapé, ou nuit entamée plus tôt que prévu.
Cependant, au réveil, la sensation de fatigue est encore plus grande, et vous n’avez absolument pas l’impression de vous être reposée. Une experte en sommeil explique pourquoi cette sensation perdure.
L’impact de l’alcool sur le sommeil
Une certaine idée reçue veut que boire de l’alcool aide à se détendre, de par son effet sédatif. Mais c’est plus compliqué que ça.
"L’alcool augmente ce qu’on appelle la pression du sommeil, qui est l’un des principaux systèmes de contrôle du sommeil, et qui implique l’accumulation d’une substance chimique appelée adénosine, qui rend somnolent", explique pour le site Stylist UK le docteur Sophie Bostock, experte en sommeil et fondatrice du site TheSleepScientist.
Cependant, l’alcool peut également repousser l’heure du coucher, de par son effet sur le rythme circadien. "L’alcool réduit la production de mélatonine, et peut faire reculer votre horloge biologique", précise le docteur Bostock.
Et bien que l’alcool vous aide généralement à vous endormir, la qualité de votre sommeil s’en retrouve perturbée. "À mesure que vous métabolisez l’alcool dans le foie, celui-ci se comporte comme un stimulant, ce qui vous rend plus susceptible de vous réveiller et signifie que vous passez moins de temps en sommeil paradoxal, explique le docteur Bostock. Lorsque vous le perturbez, vous êtes plus susceptible de vous réveiller un peu groggy. Ainsi, même si vous avez dormi un nombre d’heures important, vous n’avez pas bénéficié d’un sommeil réparateur ".
Une donnée qui épuise encore plus les personnes déjà fatiguées, et en manque de sommeil.
À partir de quelle quantité d’alcool ingérée le sommeil est-il impacté ?
Mais tout le monde ne verra pas son sommeil affecté de la même façon par l’alcool. Cela dépend de votre métabolisme, de votre poids ou de facteurs génétiques, même si une consommation excessive d’alcool peut aggraver ses effets perturbateurs sur le sommeil.
Cependant, le docteur Bostcok explique que si vous avez envie de boire un verre, mais que vous ne pouvez pas vous permettre de vous réveiller fatiguée, il est préférable de boire une petite quantité d’alcool en fin d’après-midi ou début de soirée. "Nous métabolisons l’alcool à des rythmes différents selon les heures, mais votre corps est plus efficace pendant 'l’happy hour', aux alentours de 17 h. C’est à ce moment-là que la température de votre corps augmente naturellement".
Sophie Bostock vous recommande donc de boire avant que le soir ne tombe, et de laisser le plus de temps possible entre votre dernier verre et l’heure du coucher. "Le plus important est de veiller à ne pas boire tous les soirs de la semaine, afin de pouvoir bénéficier d’un sommeil pleinement réparateur", précise-t-elle (et de respecter les recommandations officielles, qui sont de deux verres d'alcool par jour maximum et pas tous les jours).
Enfin, elle précise que les personnes stressées naturellement ont généralement plus de mal à s’endormir après avoir consommé de l’alcool.
Buvez donc, mais avec modération, et évitez de le faire jusqu’au bout de la nuit.