Sur le côté, sur le ventre ou sur le dos, pour beaucoup, impossible de s’endormir dans une autre position que celle qui est habituelle. Mais qu’est-ce que cette préférence peut-elle bien dire de vous ?
Sur les réseaux sociaux, de nombreuses vidéos publiées par des utilisateur.ice.s plus ou moins qualifié.e.s sur le sujet avancent que la position dans laquelle vous dormez peut renfermer des indications sur votre santé mentale.
Anxiété, dépression, hypersensibilité ou encore trouble de l’attention... Que dit réellement notre façon de nous assoupir de notre psyché ?
Sommeil et santé mentale
Alors y a-t-il réellement un lien entre la santé mentale et la position de sommeil ? Face à cette question, les experts sont divisés.
Les habitudes de sommeil et la manière dont on dort ont en effet des conséquences sur la santé mentale. C’est ce qu’explique la Docteure Jennifer Martin, psychologue clinicienne et professeure à la faculté de médecine de UCLA (États-Unis) à la revue Well+Good, dans un article publié en janvier 2025.
“En fait, si l'on examine les critères de diagnostic des problèmes de santé mentale, le manque de sommeil figure presque toujours sur la liste. Ainsi, lorsque notre humeur n'est pas normale, nous avons tendance à avoir des problèmes pour dormir. Le plus souvent, le sommeil est moins bon”.
Même chose lorsqu’on traverse des périodes de tensions : le corps produit un niveau plus élevé de cortisol, l’hormone du stress. Or cette dernière est antagoniste de la mélatonine, qui est l’hormone du sommeil, c’est-à-dire qu’elle dérègle la production de mélatonine et empêche le corps de jouir un sommeil réparateur. Cela peut ensuite créer un cercle vicieux puisque la fatigue augmente elle-même les niveaux de stress.
Que dit ma position de sommeil de ma psyché ?
Ainsi, ce qui est avéré, c’est que la santé mentale affecte le sommeil et inversement. En revanche, pour ce qui est de l’effet de la santé mentale sur les positions du sommeil, la réponse est moins claire.
Il n’existe pas ou peu d’étude sur le sujet et pour la plupart d’entre elles, les résultats sont mitigés. Ainsi, la dernière en date, publiée en 2022 dans le North American Journal of Psychology par trois chercheurs américains, arrive à la conclusion qu’il est difficile d’établir un lien entre des caractéristiques mentales et la position préférée pour dormir.
Les trois scientifiques ont ainsi demandé à 332 personnes la position dans laquelle elles dormaient le plus souvent. Ces personnes ont ensuite répondu à un questionnaire de personnalité qui évaluent les cinq aspects différents : la recherche impulsive de sensations, le neuroticisme-anxiété, l’agressivité-hostilité, l’activité et la sociabilité.
Sur ces cinq traits, un seul peut être associé à une position de sommeil : les personnes avec une personnalité anxieuse ont davantage répondu qu’elles dormaient en position fœtale, c'est-à-dire recroquevillée sur le côté. “Bien que les résultats globaux pour le neuroticisme, soient significatifs, l'examen des comparaisons post-hoc suggère une relation très faible entre les positions de sommeil et la personnalité” conclut l’étude.
Position de sommeil et maladies neurodégénératives
Il existe en revanche un lien avéré entre la position choisie pour dormir et les maladies neurodégénératives.
Ainsi une étude publiée dans le Journal of Ambient Intelligence and Humanized Computing en juillet 2024 par une équipe de scientifique d’Australie, montre qu’il existe une corrélation entre votre manière de vous assoupir etle développement des maladies d’Alzheimer et de Parkinson.
Ainsi, les personnes qui dorment sur le dos ou le ventre et ne bougent que très peu la nuit ont tendance à développer la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson plus rapidement, selon le rapport. En dormant sur le ventre ou le dos, le cerveau a plus de mal à éliminer les protéines problématiques, qui peuvent s'accumuler et parfois affecter les facultés cognitives.
Toutefois, les chercheurs nuancent : dormir sur le dos favorise également l’apnée du sommeil, qui empêche un repos réparateur pour l’organisme. Et la fatigue chronique est aussi un facteur aggravant dans le développement de ces maladies.
Dormir sur le côté est alors plutôt recommandé par les spécialistes, car c’est une position qui permet à l’organisme d’éliminer correctement les toxines cardio-vasculaires, pulmonaires, cérébrales, et donc de protéger le cerveau.
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