C’est un sentiment commun. Bien installées dans notre lit, la nuit entamée, nos yeux décident soudainement de s’ouvrir, et notre cerveau de s’activer, alors qu’il nous reste encore plusieurs heures de sommeil. S’engage alors une véritable lutte pour parvenir à se rendormir. En vain. L'insomnie s'installe.

Dans les colonnes de Psychology Today, le psychologue Jeffrey Bernstein décrit cette situation comme "la spirale mentale du milieu de la nuit". Il revendique l’utilisation d’une phrase simple pour aider à poursuivre son repos sereinement.

Une phrase puissante pour repousser les pensées nocturnes intrusives

Lorsque cet éveil nocturne survient, le cerveau est souvent assailli par de nombreuses pensées en tout genre. On remet en question nos actions et nos paroles, ou on s’inquiète pour nos proches.

"C’est le moment où le cerveau, fatigué d’être silencieux, se met en marche comme dans un talk-show de fin de soirée. Sauf que vous êtes l’animateur, l’invité et le public, et que rien de tout cela n’est drôle", résume Jeffrey Bernstein.

Le spécialiste propose alors d’utiliser une phrase de quatre mots pour remédier à cette situation : "Cette pensée peut attendre".

"Lorsque vous la dites à vous-même, doucement mais fermement, vous créez une frontière entre vous et vos pensées qui s’emballent. Il n’est pas nécessaire de résoudre, de nier ou d’argumenter avec votre cerveau. Il s’agit simplement de dire à votre esprit hyperactif : ‘Pas maintenant", détaille le psychologue.

En d’autres termes, vous n’éliminez pas les pensées qui s’imposent à vous, mais vous vous engagez activement à les repousser.

La capacité de faire une pause

La présence de telles pensées perturbatrices est souvent expérimentée par les personnes anxieuses. En réfléchissant ainsi, elles tentent de résoudre des problèmes. Mais engager ces pensées invite l’adrénaline dans le lit, ce qui contribue à complexifier le retour au calme et l’endormissement.

La phrase proposée par le psychologue Jeffrey Bernstein est efficace pour plusieurs raisons. "C’est assez court pour s’en souvenir à trois heures du matin", avance-t-il. Elle réduit également l’urgence qui alimente l’anxiété, reconnaît la pensée sans la combattre et "renforce votre capacité à faire une pause, une aptitude mentale sous-estimée".

Pour optimiser les effets bénéfiques de ces quelques mots adressés à soi, le spécialiste conseille d’y associer une respiration lente. Visualiser un "bocal à pensées" est aussi utile : placez ce qui vous tracasse à l’intérieur et refermez le couvercle. Vous le rouvrirez le lendemain matin.