Si au moment de cuisiner votre repas, les éléments les plus importants pour vous sont la rapidité et l’efficacité, peut-être avez-vous déjà pensé à vous tourner vers des aliments à cuisson rapide

Il s’agit d’alternative, le plus souvent, aux féculents, comme les pâtes, le riz ou le blé qui ont été modifiés au moment de leur fabrication afin qu’une fois dans votre cuisine, leur temps de cuisson soit réduit. 

Mais au-delà du temps gagné dans la préparation de vos petits plats, quels effets cette modification a-t-elle sur l’aliment final (et sur notre corps) ?

Alexandra Murcier, diététicienne et nutritionniste, nous éclaire sur le sujet. 

Comment la cuisson rapide fonctionne-t-elle ? 

Celle-ci commence par décrire le processus de production qui permet à ces aliments de cuire plus rapidement : “l’aliment est modifié chimiquement ou physiquement, de manière industrielle, pour qu'il puisse être réhydraté de manière plus rapide et que le temps de cuisson soit réduit”, explique-t-elle. 

En effet, les pâtes ou le riz, cuisent en absorbant l’eau de cuisson. Ainsi, plus l’eau est absorbée rapidement, plus la durée de cuisson sera réduite. Alors, pour parvenir à cette absorption rapide de l’eau, “les aliments sont rapidement chauffés à des températures très élevées, puis séchés, de manière rapide également”, décrit la spécialiste, qui précise que cela peut aussi se faire de façon chimique. 

Or, ces processus altèrent la qualité de l’aliment, souligne-t-elle, puisque cette pré-cuisson, affecte l’amidon présent dans le produit. Ce dernier une fois pré-cuit à haute température se gélatinise plus facilement. Et cela augmente la capacité d’un aliment à faire grimper notre taux de glycémie, une fois ingéré. 

Des alternatives qui créent des pics de glycémie

Or un taux régulièrement élevé de sucre dans le sang peut être particulièrement néfaste pour l’organisme. “Avec un niveau de sucre élevé dans le sang, on va avoir tendance à stocker les graisses, à prendre du poids, à avoir des fringales, …” continue-t-elle. 

Pour réguler la présence du sucre dans le sang, votre organisme va produire de plus grandes quantités d’insuline, or, à long terme, ces deux facteurs peuvent augmenter les risque de développer des maladies cardiovasculaires, rappelle l’Observatoire de la prévention de l’Institut de cardiologie de Montréal. 

De même, pour la santé globale, les nutritionnistes recommandent plutôt “une alimentation à index glycémique bas ou modéré”, confirme l’experte. De plus, les aliments à cuisson rapide sont aussi plus faibles en micronutriment, ajoute-t-elle, puisque la pré-cuisson à très haute température altère la qualité de leurs vitamines, protéines et minéraux.

Des féculents à manger de temps en temps

Ainsi, les aliments à cuisson rapide ont beau être une alternative pratique à leurs versions classiques, ils ne seront pas les meilleurs alliés pour votre santé. “On n’est pas obligé de les supprimer complètement de son alimentation, nuance Alexandra Murcier, il n’y a pas de mal à en consommer de temps à autre”. 

Mais à condition que cela reste en cas de dépannage, pour ces jours où le temps de la pause-déjeuner semble compté. Cependant, les soirs de flemme, à la recherche d’un dîner le plus vite fait possible, les quelques minutes en plus des pâtes ou du riz classiques valent la peine d’être attendues. 

Attention toutefois pour les personnes qui souffrent de problème de glycémie ou de diabète, la nutritionniste recommande d’éviter au maximum de se tourner vers ces produits à cuisson rapide. Enfin, si vous êtes en quête d’efficacité tout en garantissant les meilleurs apports nutritionnels pour votre corps, l’experte recommande de vous tourner vers le quinoa ou les lentilles en conserve. Deux options qui présentent des index glycémiques naturellement bas et pleines de nutriments bénéfiques.