Connaissez-vous Les Eaux de Chanel ? Cette collection d’exquises senteurs légères et non genrées, initiée en 2018, s’inspire de destinations chères à Mademoiselle Chanel. Elles invitent à un geste généreux, qui peut se renouveler indéfiniment sans jamais indisposer ni lasser. Parmi elles, j’ai particulièrement aimé Paris-Deauville pour sa fraîcheur verte autour du basilic et Paris-Venise et sa douceur aérienne, cousue de cèdre, d’ambre et de vanille.
La dernière et toute nouvelle Paris-Édimbourg est insufflée par cette Écosse sauvage où Gabrielle s’évadait pour rejoindre le duc de Westminster avec lequel elle entretenait une liaison dans les années 20. Elle se révèle plus androgyne et diablement élégante, dans la tradition des colognes des gentlemen anglais.
Le parfumeur maison, Olivier Polge, la décrit comme «"le parfum d’une veste en tweed empruntée du vestiaire masculin qui a tant inspiré Gabrielle Chanel, sentie au retour d’une promenade et empreinte des senteurs de la nature sauvage".
Cet aromatique boisé et confortable met en tension la fraîcheur fusante et glacée de la baie de genièvre (aux accents de Gin) et la chaleur enveloppante du cèdre et du vétiver aux effets tourbés. Une touche de lavande participe au chic, un fond de vanille et de muscs réconforte.
Cette fragrance a les pieds dans la terre, mais elle est propre comme un délicieux savon et tissée des plus belles matières. Son empreinte sur la peau est plus fidèle que celle des précédentes Eaux. On peut l’offrir aisément à l’homme que l’on aime et lui emprunter avec ravissement.