Le padel, c'est l'histoire d'un sport inventé… par le plus grand des hasards. Comme l'explique la Fédération Française de Tennis - sport dont le padel est dérivé - c'est un homme d'affaire mexicain, Enrique Corcuera, qui conceptualisa, malgré lui, ce sport de raquette il y a 40 ans.

Désireux de posséder un court de tennis dans son jardin, mais sans avoir la place, l'homme décide de faire bâtir des murs pour éviter que les balles ne s'égarent. Est alors né le padel. Un sport fait d'une "combinaison entre le squash et le tennis", explique Arnaud Di Pasquale, ambassadeur Padel au sein de la Fédération Française de Tennis. 

Popularisé dans les années 2000 en France, on compte aujourd'hui 500 000 pratiquant.es de padel, contre seulement 80 000 en 2018, et même près de 610 clubs qui le proposent sur le territoire.

"L'impulsion a d'abord été donnée par les joueurs de tennis. Mais aujourd’hui, plus de 60% des pratiquant.es ne viennent pas d'un sport de raquette. La courbe s'est inversée, on touche maintenant toutes les populations", reprend le directeur du Greenweez Paris Major Premier Padel - plus grand tournoi du monde de padel - qui débutera le 3 septembre 2023, jusqu'au 10 septembre, au célèbre stade Roland-Garros.

"Le padel fait penser à tout un chacun qu'il est bon" 

Au padel, les règles sont simples. Il se joue à deux contre deux, avec des raquettes de padel. Le serveur est le seul à avoir une contrainte de placement au départ. Le joueur qui reçoit, son partenaire et le partenaire du serveur peuvent se placer n’importe où dans leur propre camp. Le serveur doit se trouver derrière la ligne de fond, à gauche ou à droite de la ligne centrale et servir à la cuillère.

Les points marchent comme au tennis : 15, 30 puis 40, avec 2 tentatives de service. La balle doit rebondir dans le carré opposé avant d’être renvoyée par le receveur, mais tout le décor autour sert également de terrain.

Ce sport de raquette tonique fait de plus en plus d'adeptes. Pour Arnaud di Pasquale qui, en plus d'être directeur du grand chlem de padel et représentant officiel du sport à la Fédération, est un pratiquant régulier de la discipline, le padel a de multiples qualités.

"J’aime le sport, je suis un joueur de tennis professionnel, j’aime la dépense physique, j’aime transpirer. Mais j'ai découvert ce sport en 2017 et ce qui est génial c'est que contrairement à d’autres sports, en plus de transpirer, le padel fait penser à tout un chacun qu’il est bon. On a vite l'impression d'être spectaculaire. C’est le mot, spectaculaire", développe-t-il.

Les bienfaits physiques et psychiques du sport de raquette

On peut attribuer au padel des avantages et des bienfaits physiques et psychiques. "Il plait autant, car il très accessible : tout le monde peut s’amuser dès les premières frappes des toutes premières heures. Et on peut conjuguer ceci au fait qu'il est convivial, car il se joue en double. Il possède cet aspect social. La notion de plaisir domine tout le temps", reprend l'expert.

C'est une pratique où on se dépense, on travaille le cardio et en même temps la coordination, la motricité, l'explosivité. C'est très complet physiquement.

Sans oublier qu'au sein des terrains entourés de vitres, le progrès est plus que facile, ne frustrant pas les plus grands débutants : "cette notion joue évidemment psychologiquement, on a envie d’y retourner, d’y revenir".

Mais c'est aussi pour les nombreux muscles et compétences qu'il sollicite que le padel est autant apprécié. "En 1h, 1h30, c'est près de 600 calories brulées. C'est une pratique où on se dépense, on travaille le cardio et en même temps la coordination, la motricité, l'explosivité. C'est très complet physiquement. On développe l'endurance et la dimension musculaire. Sur les jambes, on augmente la tonicité, car on muscle surtout le bas du corps. Mais en tant que sport de raquette, on muscle aussi les bras. Avec les smash, on engage la chaine abdominale, sans avoir l’impression d’en baver", reprend-il.

D'un jardin au Mexique, aux compétitions internationales

Bon pour la tête et pour le corps, accessible et vecteur de confiance en soi, le padel n'intéresse plus uniquement les amateur.ices de tennis. "L'essayer c’est l’adopter. Le padel est en plein essor ces dernières années, car on améliore notre condition physique et il nous fait du bien à la tête, on s'évade, on évacue le stress, on pense à autre chose. On peut évidemment aussi faire des compétitions, qui sont nombreuses pour chaque niveau, sur des formats adaptés à toust.es", témoigne le représentant.

En effet, le plus grand tournoi du monde de padel, le Greenweez Paris Major Premier Padel, s'organise en 2023 en France. La deuxième édition se déroulera du 3 au 10 septembre 2023 et réunira les meilleurs joueurs et joueuses du circuit professionnel.

Organisé au sein du célèbre stade Roland Garros, "l'objectif est de placer le sport dans une autre dimension. On veut le faire découvrir au plus grand nombre et gagner en visibilité grâce à la plus belle vitrine possible, revisitée aux couleurs du padel", détaille le directeur de l'édition 2023. Et bien que le sport de raquettes n'ait pas encore sa place aux Jeux Olympiques, "au regard de son succès, on a de bonnes chances que cela arrive bientôt", conclut Arnaud Di Pasquale. 

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