Soirée trop arrosée qui se poursuit le lendemain, travail de nuit ou angoisses nocturnes, il existe de multiples raisons pour lesquelles il nous est parfois impossible de fermer l’œil de la nuit, que cela soit volontaire ou non.

Parfois, il s’agit même d’insomnies. Un mal qui toucherait 15 à 20% de la population française, d’après l’Inserm.

Et ces nuits perturbées ne sont pas sans conséquences sur le corps humain, notamment le cerveau. Une étude relayée par la Sleep Foundation suggère en effet que se priver de sommeil pendant une nuit ne nous laisserait pas seulement ivre de fatigue, mais accélérerait aussi le processus de vieillissement de notre cerveau.

Une nuit sans sommeil, un cerveau encore rempli de toxines

Des chercheurs de l’université de Zurich ont analysé les IRM de 134 jeunes adultes âgés en moyenne d’environ 25 ans pour comprendre comment le cerveau réagit à la perte de sommeil conséquente.

Ils ont mesuré les changements dans le cerveau après différentes périodes sans sommeil et ont introduit ces données dans un outil qui utilise l’apprentissage automatique pour estimer l’âge du cerveau.

Les résultats ont alors montré qu'une nuit sans sommeil fait paraître le cerveau un à deux ans plus vieux que l’âge réel de la personne.

Dans le détail, les experts estiment que la perte de sommeil perturbe la circulation du liquide céphalo-rachidien, qui aide à nettoyer le cerveau des toxines. L’organe n’est donc plus en capacité à se réorganiser et de former de nouvelles connexions entre les cellules cérébrales.

Les conséquences dévastatrices du manque de sommeil sur l’organisme

Ces travaux approfondissent un peu plus la recherche sur les effets néfastes du manque de sommeil sur le cerveau.

En amont, il a déjà été démontré que ne pas dormir suffisamment est lié à une longue liste de conséquences négatives pour la santé, comme une altération des fonctions cérébrales, une baisse de la qualité de vie et un risque accru de développer des maladies chroniques.

C’est aussi le meilleur moyen de perturber son appétit ou de se laisser sombrer dans la procrastination.

Ici, bien que cette étude a également montré que les changements dans l’âge estimé du cerveau étaient inversés après une nuit complète de sommeil, le vieillissement prématuré de cet organe reste une source d’inquiétude. Car il pourrait indiquer un risque élevé de problèmes cognitifs plus tard dans la vie.

Il convient donc d’atténuer les effets de la perte de sommeil au quotidien en améliorant ses habitudes, en instaurant une routine saine avant le coucher et en respectant le nombre d’heures de sommeil recommandé chaque nuit.

D’après l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance, les adolescents auraient besoin de dormir 9 à 10 heures, et les adultes environ 7 à 8 pour être en pleine santé.