Une avancée significative. En juillet 2023, le petit Émile, âgé de 3 ans, disparaissait dans la commune du Vernet (Provence-Alpes-Côte d’Azur). Après plusieurs mois d’enquête, les ossements du petit garçon ont été retrouvés le 31 mars 2024 à un kilomètre du lieu de sa disparition, dans le village du Haut-Vernet.
Alors que l’enquête se poursuivait discrètement, elle connaît de gros rebondissements. Ce mardi 25 mars, selon les informations de l’Agence France-Presse (AFP), relayées par BFMTV, quatre personnes, dont les grands-parents de l’enfant, ont été interpellées et placées en garde à vue.
Des interpellations programmées
Les interpellations de Philippe Vedovini, grand-père d'Émile, son épouse, la grand-mère, et deux de leurs enfants (oncles ou tantes d'Émile), ont eu lieu à 6 h 30 ce matin dans le village de La Bouilladisse (Bouches-du-Rhône), selon BFMTV.
Le procureur de la République d’Aix-en-Provence a par la suite annoncé que ces derniers ont été placés en garde à vue pour "homicide volontaire" et "recel de cadavre".
Une source proche de l’enquête indique à la chaîne d’information en continu que ces interpellations "étaient programmées" et qu’elles n’ont pas eu lieu au même endroit.
De son côté, le procureur de la République précise que "ces placements en garde à vue s'inscrivent dans une phase de vérifications et de confrontations des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois".
Perquisition et "opérations criminalistiques" en cours
Outre la mise en garde à vue, "les enquêteurs procèdent par ailleurs à des opérations criminalistiques en divers lieux du territoire", ajoute le procureur. Il conclut qu'"une nouvelle communication interviendra à l’issue des actes en cours".
Cette avancée dans l’enquête sur la mort du petit Émile intervient seulement quelques jours après la découverte, lors d’une perquisition dans l’église du Vernet (Provence-Alpes-Côte d’Azur), de traces suspectes dans une jardinière.
Le 14 mars dernier, le procureur d’Aix-en-Provence déclarait à BFMTV : "qu’il y ait un auteur, cela ne fait quasiment plus aucun doute. A-t-il volontairement porté atteinte à l’enfant ou involontairement ? C’est impossible à dire pour le moment. Mais qu’il puisse y avoir une intervention humaine, ça, c’est désormais fort probable."
Le prêtre qui a baptisé Émile s'est suicidé
Paris Match révèle ce mardi 25 mars que Claude Gilliot, prêtre qui a baptisé le petit Émile s'est suicidé, le 15 mars dernier. Ses obsèques ont eu lieu le 24 mars.
D'après les informations du magazine, auprès duquel la sœur du prêtre témoigne, celui-ci, qui était aussi islamologue et professeur émérite de l’Université d’Aix-Marseille, a laissé une lettre d'adieu dans son appartement et "échangé des insultes avec le grand-père d’Émile".