Depuis le 13 mars 2025, les avancées concernant l'enquête sur la disparition et la mort d'Émile sont nombreuses : découvertes de traces suspectes, interpellations, interrogatoires et mise sur écoute des lignes téléphoniques de la famille, découverte d'une lettre anonyme…
Ce jeudi 27 mars 2025, les gardes à vue des deux grands-parents, ainsi que d'un oncle et d'une tante du petit garçon, ont été levées après 48 heures, soit, le maximum autorisé. Au terme de celles-ci, Jean-Luc Blachon, le procureur de la République d'Aix-en-Provence, s'est exprimé lors d'une conférence de presse retransmise notamment sur BFMTV.
Le corps de l'enfant aurait bien été déplacé
"287 auditions de témoins, 27 véhicules ont fait l'objet d'analyses, 50 perquisitions judiciaires ont été menées, et 38 perquisitions numériques ; 285 hectares ont été ratissés, et plus de 60 missions d'expertises dans des domaines divers, comme la biologie et l'écologie médico-légale, ont été commandées", tels sont les chiffres annoncés par Christophe Berthelon, le colonel de la section de recherche de la gendarmerie de Marseille, lors de la conférence de presse concernant l'enquête sur la disparition et la mort d'Émile.
L'ensemble de ces éléments ont mené les enquêteurs à la conclusion que "les ossements (de l'enfant, qui ont été retrouvés le 30 mars 2024, ndlr) ont été transportés et déposés peu de temps avant leur découverte", déclare Jean-Luc Blachon. L'homme ajoute qu’"ils permettent aussi d'affirmer que le corps de l'enfant ne s'est pas décomposé dans les vêtements retrouvés dans la forêt".
Le procureur de la République révèle par ailleurs que le crâne de l'enfant porte des "stigmates évocateurs d'un traumatisme facial violent". S'il ne précise pas leur origine, il souligne cependant que "les expertises introduisent la probabilité de l'intervention d'un tiers dans la disparition et la mort d'Émile Soleil".
Aucune charge retenue contre les grands-parents
En ce qui concerne les gardes à vue des grands-parents, ainsi que d'un oncle et d'une tante de l'enfant, elles devaient permettre "d'affronter, d'éclairer les personnes les plus concernées (par le drame) avec les résultats issus de l'ensemble des investigations", explique Jean-Luc Blachon lors de la conférence de presse retransmise par BFMTV.
Il précise également qu'aucune charge n'a été retenue contre les quatre personnes auditionnées. Il révèle du même coup que l'hypothèse intra-familiale "en était une parmi d'autres. (…) Une phase se termine concernant cette piste, mais cela ne veut pas dire qu'elle est fermée."
La qualification d'"homicide volontaire" pour l'heure retenue
Le procureur de la République d'Aix-en-Provence nous apprend que la perquisition d'une jardinière le 13 mars dernier à l'église du Vernet (Provence-Alpes-Côte d'Azur) "ne comportait aucun élément de nature à faire progresser les investigations".
Pour conclure cette conférence de presse, le magistrat déclare qu’"à la lumière des résultats des expertises", la qualification d'"homicide volontaire" est pour le moment celle retenue dans cette affaire. Le colonel à ses côtés indique poursuivre les recherches.