Alors que la cinquième édition du Veganuary - mois durant lequel la population est encouragée à suivre un régime végétalien - bat son plein, une nouvelle étude, publiée le 6 janvier 2025 dans la revue Nature, vient de révéler les effets des différents régimes alimentaires sur notre santé.
Ces travaux, commandés par l’entreprise spécialisée dans la nutrition ZOE, met notamment en lumière les avantages de l’un d’entre eux sur notre microbiote.
Les bienfaits d’une alimentation riche en plantes
L’étude a porté sur plus de 21 000 participants végétaliens, végétariens et omnivores. Il démontre que les régimes à base de plantes entraînent des changements dans les bactéries intestinales, ce qui pourrait avoir de grandes répercussions sur la santé globale.
"Nous avons constaté qu'une alimentation riche en plantes, en particulier une alimentation riche en fruits et légumes, conduit à une composition plus saine du microbiome, ce qui est important pour de meilleurs résultats de santé à long terme, y compris un risque réduit de maladies chroniques", indique le professeur Tim Spector, cofondateur de ZOE.
Ces nouvelles recherches démontrent en outre que les différents modèles alimentaires peuvent modifier la relations entre les bactéries de nos intestins et d’autres marqueurs de santé, comme l’inflammation, la santé cardiovasculaire ou encore les niveaux de sucre dans le sang.
Quelle différence entre les végétaliens et les omnivores ?
Après avoir examiné les profils des participants, il est apparu que les personnes ayant un régime végétalien consomment globalement plus de végétaux, ce qui est bénéfique pour leurs intestins.
Dans le détail, les végétaliens présentaient des niveaux plus élevés de bactéries bénéfiques liées à une meilleure santé intestinale, notamment celles qui produisent des acides gras, qui soutiennent la muqueuse intestinale, réduisent l’inflammation et aident à maintenir un bon taux de sucre dans le sang.
Aussi, les amateurs de viande rouge présentaient une plus grande abondance de bactéries associées à l’inflammation et à une moins bonne santé cardiométabolique.
Faut-il renoncer à la viande pour préserver son microbiote ?
Au regard de ces résultats, qui confirment directement les bénéfices d’une alimentation végétalienne, cela signifie-t-il toutefois que consommer de la viande est néfaste pour son microbiote ? Pas vraiment.
L’étude suggère que manger davantage de plantes, de fibres et d’aliments riches en vitamines est bénéfique pour le bien-être des intestins. Toutefois, cette recommandation n’implique pas qu’il est nécessaire de changer de régime alimentaire et de bannir la viande.
Les chercheurs ont démontré "la possibilité que les individus qui suivent des régimes mixtes [c’est-à-dire omnivores, ndlr] puissent partager des signatures microbiennes intestinales avec les mangeurs de végétaux, en particulier s’ils incorporent des quantités similaires d’aliments d’origine végétale dans leur régime alimentaire".
Les personnes omnivores ont en effet tendance à consommer moins de végétaux. En rajouter simplement une bonne dose dans ses assiettes devrait donc leur permettre de profiter des mêmes avantages santé que les végétaliens.