Un message qui sauve. Samedi 25 janvier 2025, à Audincourt (Doubs), un collégien de 13 ans a écrit à son camarade via Pronote - logiciel de gestion de vie scolaire - pour l'informer que sa mère était en train de se faire frapper par son père. Le camarade en question a de son côté alerté la principale de son collège, qui a, à son tour, contacté les forces de l'ordre, relaie L’Est Républicain.
Des violences en présence des enfants de 4 et 13 ans
Interrogé par BFMTV, le mardi 28 janvier, Paul-Édouard Lallois, le procureur de la République de Montbéliard, a confirmé les faits. Il a notamment précisé que l’homme a roué de coups son épouse en présence de leurs deux enfants âgés de 4 et 13 ans.
Face à cette scène traumatisante, l’adolescent a prévenu l’un de ses camarades de classe en envoyant le message suivant : "Ma mère se fait démonter par mon père". Dans la foulée, il a contacté les pompiers pour venir en aide à sa mère, précise le procureur de la République.
L’autre collégien, contacté par son ami, a, lui, eu le "réflexe formidable d’alerter une personne-ressource, à savoir la cheffe de son établissement scolaire", grâce à la plateforme Pronote.
La principale du collège, qui a rapidement été notifiée, a, elle aussi, eu une réaction "remarquable" en appelant les forces de l’ordre. "Cette alerte nous a permis d’engager très rapidement une patrouille de police-secours au domicile pour prendre en charge toute la famille", souligne Paul-Édouard Lallois à BFMTV.
Un an de prison ferme
Face aux journalistes de BFMTV, le procureur de la République a expliqué qu’il ne s’agit pas d’un canal de communication "habituel".
"Pourtant, nous sommes quasi quotidiennement le réceptacle de signalements au titre de l’article 40 de la part des établissements scolaires, qui nous signalent un certain nombre de situations de mineurs en danger, de révélations de faits qui peuvent avoir une qualification pénale, ou de constatations d’éléments pouvant conduire à l’ouverture d’une enquête pénale", a-t-il déclaré.
Paul-Édouard Lallois a ensuite informé la chaîne d’information en continu que la victime n’a pas porté plainte. Toutefois, les coups qu’elle a subis ont été "constatés par un médecin à l’hôpital dès sa prise en charge" et ont permis d’engager des poursuites.
Le suspect, placé en garde à vue, a reconnu les faits, rapporte L’Est Républicain. Il a été jugé en comparution immédiate ce mardi 28 janvier 2025. D'après Le Parisien, il a été condamné à deux ans de prison, dont un an ferme. Il s’est également vu retirer l’exercice de son autorité parentale et interdire tout contact avec la victime.