Élue plus grande mannequin de tous les temps, Linda Evangelista est un modèle dans l'industrie de la mode.
Au fil de sa carrière, elle a imposé un style entre élégance et esprit rock. Par ailleurs, celle qui a toujours aimé jouer avec son image est apparue plusieurs centaines de fois en première page des grands magazines de mode.
Les débuts d'une icône de la mode
Née au Canada en 1965, dans une famille catholique, Linda Evangelista est très vite encouragée à tenter sa chance comme mannequin. Elle prend alors des cours de maintien à l'école. Son élégance, sa silhouette longiligne et sa beauté ne laissent aucun doute quant à ses chances de percer dans le métier.
Elle débute par de petits contrats de modèle pour des entreprises locales. Sa participation à un concours de beauté n'est pas couronnée de succès, mais elle attire l'attention d'un recruteur de l'agence Elite Models Management.
Une première expérience professionnelle, à l'âge de 16 ans, lui déplaît et Linda Evangelista décide d'abandonner. Pourtant, deux ans plus tard, elle revient sur sa décision, prête à conquérir le monde de la mode.
Ses premiers pas sur les podiums
En 1984, elle quitte le Canada pour s'installer à New York. Elite Models Management l'envoie directement à Paris pour faire ses premiers pas sur les podiums. Les couvertures de mode commencent à s'enchaîner. Vogue, ELLE, Harper's Bazaar, Glamour, Cosmopolitan... Tous les titres se l'arrachent. En 1985, Karl Lagerfeld lui demande de représenter Chanel : elle devient la muse du couturier.
Gianni Versace cède également aux charmes de la jeune femme et toutes les maisons de couture suivent leurs exemples. À l'époque, Linda Evangelista est la mannequin indispensable à tout défilé. Dans l'univers de la beauté, elle fait aussi mouche, puisque Revlon lui demande de devenir son égérie en 1986.
En 1988, Linda Evangelista prend le risque de se séparer de sa longue chevelure et apparaît avec une coupe très courte. Une première métamorphose qui sera suivie de nombreuses autres et lui vaut le surnom de caméléon.
La jeune femme peut tout se permettre — y compris d'affirmer qu'elle ne sort pas du lit pour moins de 10 000 dollars — et choisit désormais ses collaborations avec soin. Comme sa participation au clip Freedom 90 de George Michael, bande-son officielle de la décennie.
Pourtant, dix ans plus tard, alors qu'elle est en pleine gloire, elle décide de faire une pause et annonce même mettre fin à sa carrière.
L'appel de la mode
Après seulement trois années de retraite, Linda Evangelista revient en couverture de Vogue. Elle recommence à travailler pour Versace en 2002, puis défile en 2003 pour Dolce & Gabbana, de nouveau pour Versace et chez Chanel lors de la haute couture. JeanPaul Gaultier fera quant à lui appel à ses talents pour sa première collection chez Hermès.
En 2007, elle arrête de défiler et clôture sa carrière avec la maison Christian Dior. Cette même année, alors âgée de 42 ans, elle signe un contrat pour représenter la marque L'Oréal Paris.
Depuis, Linda Evangelista se consacre à des causes humanitaires, notamment la lutte contre le sida.
En septembre 2022, elle a fait son grand retour sur les podiums pour la maison Fendi, un an après avoir révélé publiquement qu'elle avait été victime d'une opération de chirurgie esthétique désastreuse.
Aujourd'hui, Linda Evangelista reste un modèle pour les nouvelles égéries, incarnant par son aura l'image même de la supermodèle et de la femme qui sait dépasser des épreuves difficiles.
Dernièrement, c'est son combat contre le cancer du sein qu'elle médiatise, participant ainsi à la normalisation de la parole de celles qui en sont atteintes.