C’est un nouveau tournant dans l’affaire Yohann Malory. Alors qu’en 2021, l’auteur-compositeur-interprète et parolier pour Johnny Hallyday, Jenifer ou encore M. Pokora, a été mis en examen pour viol et agression sexuelle, Le Parisien informe, ce dimanche 23 février 2025, que le parquet de Paris a requis, le jeudi 20 février dernier, "la mise en accusation" de l’homme" devant la cour criminelle départementale pour viol sur deux jeunes femmes et agressions sexuelles sur deux autres".
À cela s’ajoute le recours à la soumission chimique dont il aurait usé à l’encontre des victimes présumées.
Cinq plaintes déposées, Yohann Malory mis en examen en 2021
Au total, cinq plaintes ont été déposées contre l'homme de 40 ans. En mars 2021, Yohann Malory a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour viol et agression sexuelle sur quatre femmes. Franceinfo précisait qu'il avait été "placé sous le statut de témoin assisté à l’égard d’une cinquième plaignante".
Les faits se seraient déroulés à Paris entre 2016 et 2019. Yohann Malory aurait versé de la MDMA dans le verre de "l’une de ses plaignantes, alors âgée de 26 ans", alors qu’ils se trouvaient tous les deux dans "une discothèque du Triangle d’Or", rapporte Le Parisien.
La jeune femme, influenceuse et mannequin, serait la première à avoir porté plainte contre l’homme, en novembre 2019. Lors de son audition, en février 2020, elle relatait avoir été droguée à son insu, puis agressée sexuellement. Elle aurait également révélé ne pas être la seule à avoir subi de tels agissements de la part de l’auteur-compositeur et interprète.
Une autre plaignante, actrice de profession, révèle s’être réveillée le 5 juillet 2016, nue aux côtés de Yohann Malory, après l’avoir croisé la veille lors d’une soirée.
Des "circonstances identiques"
Toujours selon les informations du Parisien, le parquet de Paris rapporte dans son réquisitoire que les accusatrices "décrivent des circonstances identiques, à savoir avoir ressenti, pendant une soirée festive, les mêmes symptômes apparus subitement (tête qui tourne, mal au cœur, bouffées de chaleur), alors qu’elles n’avaient pas consommé de produits stupéfiants".
Le parquet ajoute auprès du Parisien : "La volonté pour Yohann Michel (vrai nom de Yohann Malory, ndlr) de passer outre le consentement des plaignantes est caractérisée par le mode opératoire utilisé par ce dernier pour parvenir à ses fins, à savoir les droguer à leur insu pour leur enlever toute capacité à s’opposer, à fuir ou à se souvenir des faits".
Un message suspect
Présumé innocent, le parolier nie les faits. Si, lors de l’instruction, il a reconnu avoir "versé de la MDMA" dans le verre de l’une des plaignantes, il a affirmé ne jamais avoir agressé de femmes, relaie Le Parisien.
L’un de ses amis assure au média francilien ne jamais avoir été témoin des faits rapportés par les accusatrices. L'enquête judiciaire a de son côté mis en évidence l’envoi de messages suspects entre les deux hommes. Yohann Malory lui aurait ainsi écrit : "Mets-lui de la MD (MDMA, ndlr) et pécho-la".
Pour le moment, aucune date de procès n’a été fixée par le parquet de Paris.