Les faits avaient marqué Hollywood et la capitale française. Lors de la Fashion Week, à la fin de l’année 2016, Kim Kardashian était victime d’un braquage au sein de l’hôtel parisien dans lequel elle s’était installée. Plus de 9 millions de bijoux lui avaient été soutirés.

Neuf plus tard, lundi 28 avril 2025, le procès de cette affaire spectaculaire s’ouvre devant la cour d’assises et durera jusqu’au 23 mai. Dix personnes doivent être jugées.

Plus de 9 millions d’euros de bijoux volés

Dans la nuit du 2 au 3 octobre 2016, plusieurs hommes, dont la moyenne d’âge est de 60 ans, font irruption dans l’hôtel de luxe baptisé "No Address", situé rue Tronchet, dans le 8e arrondissement de Paris, aux alentours de 3 heures du matin.

Cagoulés et gantés, grimés en policiers, ils menottent dans un premier temps le réceptionniste, Abderrahmane Ouatiki, puis lui ordonne de les mener à la porte de la chambre de Kim Kardashian.

La célèbre influenceuse américaine, alors âgée de 35 ans, entend un bruit près de sa porte. Deux individus débarquent avec le réceptionniste, tandis que d’autres font le guet. Ils lui demandent sa bague de fiançailles, offerte trois ans plus tôt par le rappeur Kanye West.

Menacée avec une arme de poing, Kim Kardashian dévoile l’emplacement du bijou, puis se fait ligoter et bâillonner sur son lit. Les minutes suivantes, les malfrats s’emparent de ses bijoux, de l’argent dans son sac à main et de son téléphone portable. Après avoir installé l’influenceuse dans la baignoire de la salle de bain, ils s’enfuient.

Des "papys braqueurs"

Les autorités arrivent rapidement sur place et constatent que Kim Kardashian n’est pas blessée physiquement. Toutefois, elle se dit traumatisée : elle raconte avoir ressenti "une terreur totale" et avoir "cru mourir".

Ça tourne !

Le commando est retrouvé quelques semaines plus tard grâce au jeu des ADN. Un vaste coup de filet est organisé le 9 janvier 2017 et permet l’interpellation de 17 personnes. Parmi elles : des "papys braqueurs", aidés d’individus plus jeunes.

Aujourd’hui, les accusés contestent les faits, à l’exception de Yunice Abbas, qui montait la garde et s’était élancé ce soir-là sur une bicyclette avec le butin dans les rues de Paris. L’homme a d’ailleurs raconté les péripéties de cette soirée dans un livre intitulé J’ai séquestré Kim Kardashian, publié en 2021.

Kim Kardashian présente au tribunal

La moyenne d’âge des braqueurs tourne désormais autour de 70 ans. Plusieurs années après ce braquage, les débats devraient être délicats au tribunal, alors que l’un d’entre eux ne peut s’exprimer que par écrit et qu’un autre n’est pas en état d’être jugé. Le doyen des accusés est décédé en mars dernier à l’âge de 72 ans.

Kim Kardashian a fait savoir qu’elle témoignerait à la barre par le biais de son avocat. Relayé par NBC News, ce dernier a déclaré que la star des réseaux sociaux "apprécie et admire énormément le système judiciaire français" et qu’elle "a été traitée avec beaucoup de respect par les autorités françaises".

Ce braquage est l’un des vols de bijoux les plus spectaculaires commis en France depuis plus de 20 ans.