Un "tournant" dans le procès Le Scouarnec. Depuis son ouverture à la cour criminelle du Morbihan à Vannes le 24 février 2025, l’homme de 74 ans reconnaissait les faits un par un, lorsqu’ils étaient évoqués durant l’audience.

Seulement, ce jeudi 20 mars, l’ancien chirurgien, jugé pour 111 viols et 189 agressions sexuelles aggravées – par le fait qu’il abusait de sa fonction de médecin et que la plupart des victimes étaient mineures au moment des faits –, a reconnu sa culpabilité pour l’ensemble des faits qui lui sont reprochés, rapporte entre autres Ici Breizh Izel.

La reconnaissance de l’intégralité des faits

Joël Le Scouarnec a déclaré devant le tribunal être "dans un devoir de vérité", cite le média régional. C’est alors que son avocat lui a demandé s’il reconnaissait les faits concernant les 299 victimes. Une question à laquelle l’accusé a répondu "oui".

Auprès d’Ici Breizh Izel, Me Maxime Tessier, conseil de Joël Le Scouarnec, précise que ce dernier aurait également fait mention d’un viol avant d’affirmer "accepter les conséquences judiciaires". 

À la suite de cette reconnaissance de la part du septuagénaire, Frédérique Giffard, avocate de plusieurs parties civiles, a estimé auprès de l’Agence France-Presse (AFP), comme le relaie Libération, que : "La reconnaissance est une étape cruciale pour permettre aux victimes d’avancer, et c’est bien qu’elle arrive à ce stade du procès".

Ça tourne !

L’ouverture d’une enquête préliminaire 

De son côté, Maxime Tessier, l’avocat de l’accusé, précise auprès d’Ici Breizh Izel que "Monsieur Le Scouarnec a conscience des conséquences que cela implique, c’est-à-dire la possibilité de retrouver des victimes qui auraient été oubliées par la poursuite. C’est un acte qui dépasse toutes les déclarations d’intention. C’est un moment de justice et de vérité".

Concernant d’éventuelles victimes "non identifiées", le parquet général de Rennes a annoncé le même jour l’ouverture d’une enquête préliminaire. Dans un communiqué transmis à l’AFP et relayé par Le Parisien, il explique qu’"en dépit des investigations menées, de la forte médiatisation de l’affaire, des réunions et des communications organisées, il reste toujours possible (…) que certaines victimes n’aient pu, encore, être identifiées".

Il est également précisé que le parquet de Lorient a de son côté déjà ouvert une nouvelle enquête pour "agressions sexuelles et viols".