Marie Claire : À quelle heure vous levez-vous le matin ?
Virginie Efira : D'abord vers 5h30 où je me sens très en forme. J'écoute France Info, je regarde des trucs sur Internet. Puis je me recouche et me relève vers 7h30 pour assister à l'éveil de mon fils, 8 mois, qui a encore le bonheur accroché au visage. Yoga, méditation ? Pas pour moi.
Le branchement sur soi en permanence me semble un peu angoissant.
Sortez-vous le visage nu ?
Oui et c'est assez récent. Plus jeune, je multipliais les couches de maquillage. Je devais avoir une envie de dissimulation ou au contraire d'être très vue. Maintenant, je me contente de brosser et crayonner mes sourcils très clairs qui effacent un peu mon visage. Et parfois, je mets de l'anti-cernes. J'aime que ma peau ne semble pas maquillée même si elle l'est.
Comment soignez-vous votre peau ?
J'applique une crème et un sérum matin et soir. Je fais parfois de la radiofréquence en institut pour le relâchement cutané. Avant un tournage, je vais chez Helena Gruszka, dont le soin très profond hydrate bien ma peau et lui donne de l'éclat.
Avez-vous d'autres rituels de beauté avant ou après un tournage ?
Ma préparation est différente selon les films. Cette rentrée, je vais devoir être plus sèche pour coller à la nervosité d'un personnage. Sa manière de bouger, sa rapidité, n'iront pas avec le corps plein, solide et ancré que j'ai actuellement. Après un tournage ? Je dors !
Ce que vos cheveux disent de vous ?
Ils sont très contents que Rudy Marmet me coiffe. Je ne suis pas d'une grande audace capillaire et Rudy arrive toujours à faire des cheveux propres et voluptueux. Ma référence ? Gena Rowlands dans les films de Cassavetes. Même au summum de l'ivresse et de la dépression, ses mèches dansent et tombent parfaitement bien.
Comment gérez-vous le stress ?
Je relativise et dédramatise les enjeux pour être dans le moment. La trop grande sacralisation me fait peur.
Comment vous détendez-vous ?
J'ai découvert la sieste. J'avais hérité de l'adolescence d'une honte du sommeil qui m'est passée. J'aime aussi les massages forts, shiatsu, thaïlandais. Les masseuses du Ban Thaï Spa sont toutes géniales.
Suivez-vous un régime alimentaire particulier ?
Pas du tout. Peut-être que je devrais. Je suis gentille avec moi-même. J'ai quand même pris 17 kg pendant ma grossesse. L'idée serait que je me retrouve. Alors je fais des choses simples qui fonctionnent et me font me sentir bien. Je mange des protéines, des légumes, les féculents le midi uniquement.
Et je ne grignote pas entre les repas.
Faites-vous du sport ?
J'ai toujours été nulle en sport. Je n'ai jamais trouvé l'activité qui me plaît. Heureusement, j'ai un coach, intelligent et drôle, qui connaît très bien le corps. Grâce à lui, je m'y mets.
Aimez-vous votre âge ?
Oui. Je suis amoureuse, je viens d'avoir un enfant alors que je ne suis pas jeune. Je ne dis pas que je ne pense jamais au temps qui passe sans une petite pointe dans le cœur, mais j'ai l'impression que l'âge est une donnée parmi d'autres. Je connais des jeunes très vieux et inversement.
Les odeurs de votre enfance ?
Le jasmin du jardin de mon grand-père à Javea, près d'Alicante. Et celles de friture et de gaufre au bord de la mer du Nord.
Un geste de beauté qui vous caractérise ?
Le pointillisme. Je travaille sur mon visage comme Seurat sur un tableau. Sur un tournage, je suis obsédée par en faire le moins possible. Les pointes des crayons ne sont jamais assez fines !
La femme qui vous inspirait quand vous étiez petite ?
L'extrême sensualité, la vulnérabilité et la drôlerie de Marilyn Monroe me fascinaient. J'ai aussi adoré Julia Roberts dans Pretty Woman.