C’est l’une des disciplines les plus prometteuses de la décennie. Le soin par la lumière est intimement lié au développement de la technologie LED – celle qui nous a fait changer toutes nos ampoules ces dernières années.
"Ces lampes nouvelle génération émettent des longueurs d’ondes qui s’étendent de l’ultraviolet à l’infrarouge ; entre les deux, il y a la lumière visible", explique Delgis Garcia, chiropracteur et co-fondateur de Neuro Récup, le très pointu centre de récupération du sportif à Paris.
"Chaque longueur d’onde déclenche des modifications biologiques spécifiques sur les cellules du corps qui sont exposées", poursuit-il. Ce phénomène dit de "photobiomodulation" confère aux LED des propriétés spécifiques : anti-inflammatoire, anti-infectieuse, cicatrisante, antioxydante et antalgique.
Le sauna infrarouge, un rayonnement plus doux et plus profond
Aujourd’hui, la technologie est accessible au grand public via l’infrathérapie, et plus particulièrement le sauna infrarouge. Contrairement à sa version traditionnelle finlandaise qui chauffe l'air de manière violente (entre 75 et 90°C), ce dernier diffuse un rayonnement qui passe la barrière cutanée pour activer le métabolisme de l'intérieur.
"La température en cabine est modérée (entre 30 à 65°C), le corps se chauffe par l’action de rayons spécifiques. Sans UV, ils sont inoffensifs pour les yeux et pour la peau", précise Carla Haddou, fondatrice de Belleyme, premier "café sauna infrarouge" parisien.
L’adresse propose un salon de thé sain ainsi que deux cabines de sauna infrarouge privatisées, avec leur douche. Leur température douce permet d'effectuer des séances longues qui peuvent durer jusqu'à 30 minutes. "C'est chaud, mais pas oppressant ou suffocant comment dans le sauna traditionnel, où l’on reste 15 minutes maximum", note la jeune entrepreneuse.
Effet détente, anti-inflammatoire et minceur
Clair avantage de ces températures douces : le cœur est peu sollicité, ce qui limite les contre-indications. "Les personnes sujettes aux problématiques cardio-vasculaires prendront tout de même l’avis de leur médecin" recommande Carla Haddou.
Magie de l’infrarouge : même à température limitée, la sudation est six fois supérieure à celle obtenue en sauna classique. "Le corps élimine beaucoup plus de toxines, ce qui permet au système immunitaire de mieux fonctionner", décrit-elle.
Résultat : l'inflammation dite "silencieuse" est limitée, tout comme les douleurs chroniques qui lui sont liées. "L’effet bien-être est immédiat puisque l’infrarouge diminue le taux de cortisol au niveau cérébral. C’est un excellent anti-stress qui agit de manière positive sur le sommeil",souligne la directrice.
Le rayonnement réduirait également les cellules graisseuses. "En activant la circulation sanguine via l’activité cardiaque, on brûle plus de calories, exactement comme pendant une séance de sport à intensité modérée", décrit Carla Haddou, avant d'ajouter : "On met plus de temps à transpirer mais le processus s'installe en profondeur".
La jeune femme recommande une séance par semaine pour éliminer régulièrement les toxines et entretenir les bienfaits. Autre protocole intéressant : une à deux fois par mois, toute l’année.
On peut aussi miser sur la cure hebdomadaire pendant trois semaines d’affilée, après les fêtes ou pendant une cure détox. Selon la responsable, il n’y a pas de risque d’en faire trop. Toutefois, "pratiqué tous les jours, l’infrarouge peut fatiguer l’organisme, au même titre que toute séance de cardio quotidienne" dit-elle.
Booster la récupération musculaire et la régénération cellulaire
Autre bienfait démontré : l'infrathérapie aide les muscles à se régénérer, d’où sa vogue en matière de récupération post sport.
"Les séances limitent les courbatures et atténuent les micro-blessures", avance Delgis Garcia qui accueille des athlètes au quotidien chez Neuro Récup. "Nous utilisons un panneau intégral de taille humaine qui mixe les ondes rouge et infrarouge, invisibles à l'œil nu", explique le chiropracteur.
Des rayons qui pénètrent dans les cellules, au cœur des mitochondries, et y accélèrent la fabrication de l’énergie cellulaire, aussi appelée ATP. "La photo bio modulation fournit ainsi un gain d'énergie à la cellule et diffuse un effet anti-inflammatoire très recherché pour atténuer les douleurs, comme celles de l'arthrose", décrit l’expert.
La thérapie lumineuse permet aussi la régénération cellulaire et l'oxygénation du sang. L’augmentation de la production de collagène et d'ATP induit une amélioration de la vascularisation, donc de la fonction circulatoire, avec l’effet drainant et détox qui va avec.
Une technologie courue en matière de santé et d’esthétique
D’après l’expert, la photo bio modulation n’est pas nouvelle : "elle est utilisée depuis plus de 30 ans en médecine esthétique, notamment dans certaines cliniques anti-âge américaines qui l'utilisent pour atténuer les ridules et booster l’élasticité de la peau", observe le chiropracteur.
"L’infrathérapie stimule la production de collagène et peut même avoir une fonction légèrement antiseptique". D’où l’application de protocoles lumineux sur des problématiques comme l’acné, l'eczéma ou le psoriasis. Selon Delgis Garcia, certains appareils de nettoyage l'utilisent même à des fréquences d'ondes différentes pour tuer les bactéries.
"La fréquence d'ondes entre le sauna infrarouge et le soin esthétique est identique ; ce qui change, c'est le temps d'exposition ou la distance entre la source et le patient", détaille le spécialiste.
Ainsi, les soins du visage sont réalisés avec des panneaux de petite taille pour plus de précision. Dans le sauna infrarouge, on reste plus longtemps car le corps est plus loin de la source (jusqu’à un mètre du plafond ou du mur, là où les LEDs sont insérées).
"Chez Neuro Récup, afin de gagner du temps, nous plaçons le patient à dix centimètres du panneau pour un protocole qui dure entre 5 et 7 minutes. Au-delà, il n'y a pas de risque, comme le prouvent les études, mais il n'y a pas non plus de bénéfice supplémentaire. C'est simplement le temps d'exposition optimal", constate le chiropracteur. Le pro conseille alors de porter des petites lunettes pendant l'exposition, ou bien de garder les yeux fermés : "ce n'est pas dangereux pour la rétine ou la cornée mais l'intensité lumineuse n'est pas agréable", précise-t-il.
Depuis peu, la photo bio modulation s’émancipe du pré carré de la dermatologie esthétique et de la récupération sportive pour s’inviter en médecine.
Les infrarouges stimulent la réparation tissulaire, diffusent un effet anti-inflammatoire et antalgique. Les lumières bleues sont recherchées pour leur action anti-bactérienne. Les jaunes favorisent la cicatrisation.
La thérapie lumineuse peut aussi être pertinente en traitement de maladies dégénératives cérébrales du type Parkinson : on a démontré que certaines ondes aident à la régénération des cellules nerveuses.
"Il existe désormais des casques équipés de lunettes nasales ou d’un accessoire oral à placer sous le palais, près du tronc cérébral, qui diffusent de l'infrarouge à cet effet", confirme Delgis Garcia.
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