1975, place Vendôme. Les plus grandes maisons de joaillerie y ont pignon sur rue, proposant ça et là leurs créations travaillées avec les quatre grandes pierres précieuses que sont le diamant, le rubis, le saphir et l’émeraude. Visionnaires décomplexés, François Hérail et Michel Ermelin se lancent un pari fou; celui de fonder une maison de joaillerie où les pierres fines seraient reines, les créations luxueuses mais accessibles.

Et Poiray naquit. Leurs premières créations s’inspirent de l’esthétique Art Déco et trouvent leur clientèle, mais il faudra cependant attendre 1985 et l’arrivée de Nathalie Hocq à la direction artistique pour que la maison rayonne enfin sur le monde de la joaillerie et de l’horlogerie de luxe.

L’ultra-créativité et l’amour de la couleur

Et ce, notamment avec lancement de son premier garde-temps, une montre à bracelets interchangeables baptisée "Ma Première". L’une des principales caractéristiques de Poiray est l’ultra-créativité, aussi les montres sont changeantes, passant des chiffres romains aux chiffres arabes, jouent sur les couleurs et les matières avec des bracelets par dizaine, des boîtiers en acier, or jaune, or rose parées de 2, 4 ou 12 lignes de diamants…

Les bagues quant à elles varient du grenat à la topaze quartz rose à la prasiolite d’or jaune d’or blanc ou de diamants. Il faut savoir que la maison vit une véritable histoire d’amour avec les pierres de couleur, qu’elle aime mixer, tout comme les formes - notamment le cœur et les entrelacements - et les détails modulables, à l’instar des bagues "Ma préférence", "Indrani" et "Lolita". Depuis la première collection jusqu’à la dernière en date, les palettes chromatiques sont riches, comme les mariages entre pierres précieuses.

Des pièces et collections iconiques

En 1985, l’iconique collection "Tresse" voit le jour, inspirée des turbans réalisés par les couturiers du début du XXe. Avec ses rubans d’or entrelacés tout en rondeur et en volumes, elle symbolise le lien amoureux. Deux ans plus tard, Poiray fait une entrée remarquée dans le monde de l’horlogerie avec sa montre "Ma Première", dont les formes épurées et les bracelets interchangeables l’ont inscrite au rang d’icône de la place Vendôme. Avec pas moins de 58 versions de boîtiers à marier aux 67 bracelets proposés, elle a l’avantage de plaire à toutes les générations.

En 1994, sa version XS baptisée "Ma Mini" voit le jour et devient tout aussi iconique. Emblème de la maison depuis les années 80, en 1993 le cœur refait son apparition dans la collection "Cœur entrelacé" où il garde ses lignes pures et graphiques. D’une collection à l’autre, cette forme signature s’habille d’or ou de diamants, de pierres fines ou ornementales.

Lancée en 2015, la collection Flower doit en grande partie son succès à l’exploit technique réalisé; des pétales articulés sertis de pierres précieuses évoquant l’éclosion d’une fleur s’apposent sur des bagues, des puces d’oreilles ou des pendentifs. La même année, la maison présente également la collection "Ma Préférence" et sa bague à trois parties interchangeables : le corps de bague, la collerette et une pierre fine à assembler au gré de ses envies, avec des combinaisons infinies.

En 2016, alors qu’Aurélie Bidermann est nommée directrice artistique, Poiray présente sa montre Rive Droite aux bracelets interchangeables évoquant les plus belles places historiques de Paris. Si l’on retrouve l’esthétique bohème chère à la créatrice dans la collection "Dune de Poiray" et ses torsades, elle a su retranscrire l’héritage géométrique de Poiray dans la collection "l’attrape-cœur", rester fidèle à la palette chromatique chère à la maison avec "Lolita" et mêler les pierres fines et les perles avec la collection "Perles Précieuses".

En 2019, Aurélie Bidermann réédite l’iconique bague Indrani dans un esprit chevalière et version XS. Parées de pierres fines, les bagues de cette lignes sont déclinées afin de pouvoir les porter en accumulation. Créer le désir, c’est aussi ça la signature Poiray.