Révélée par la série X-Files dans les années 90, l'actrice féministe américaine aux deux Golden Globe est aussi autrice et militante active. Récemment nommée ambassadrice internationale L'Oréal Paris, elle nous parle de ses nouvelles habitudes de bien-être.
Marie Claire : à quelle heure vous levez-vous ?
Gillian Anderson : Entre 6 heures et 6 h 30. Je me prépare aussitôt une tasse de thé.
Sortez-vous sans maquillage ?
La plupart du temps, mais je porte quand même une crème teintée et du mascara.
Quelle routine pour votre peau ?
Plus jeune, je ne faisais absolument rien ! Je m'endormais avec mon make-up que je réappliquais le lendemain matin. Je me fichais de ma peau.
En vieillissant, je m'en occupe beaucoup mieux. Je la démaquille le soir, je l'hydrate. Travailler avec L'Oréal Paris m'a appris à en prendre soin correctement. C'est d'ailleurs agréable de parler de choses en lesquelles on croit, par exemple la crème de jour Age Perfect Expert Collagène que j'ai découverte et que je trouve incroyable.
Quoi d'autre vous a séduit chez L'Oréal Paris ?
Je suis alignée avec les valeurs d'"empowerment" féminin défendues par la marque. J'ai également eu l'impression de rejoindre une famille qui m'acceptait et me respectait comme j'étais, sans chercher à me changer ou me faire dire ce que je ne pense pas. Je suis militante avec une grande liberté de parole. Il m'est essentiel de le rester.
Êtes-vous fidèle à un institut ?
Tous les deux mois, je vais chez Sarah Chapman à Londres ou chez Barbara Sturm, si je suis à Los Angeles ou New York. Je crois beaucoup aux bénéfices de leurs gestuelles. Je me rappelle le premier rendez-vous avec Sarah. J'étais assez choquée par le côté gym faciale très dynamique. Mais ensuite, ma peau était dingue.
Qu'est-ce que vos cheveux disent de vous ?
Je les avais laissés pousser et j'ai dû les couper à Noël pour un rôle. Ils n'avaient pas été si courts depuis longtemps. Sauf si un film m'oblige à changer, je garde la même variation de blond depuis que je ne joue plus Dana Scully (son personnage dans la série X-Files, ndlr) pour laquelle j'étais rousse.
Suivez-vous un régime alimentaire particulier ?
Je suis passée par différentes phases dans ma carrière. J'ai suivi des régimes très restrictifs, macrobiotiques, etc. Depuis une dizaine d'années, j'ai tout abandonné, je mange ce que je veux. Exception faite des sucreries, que j'ai freinées, car elles ne font pas bon ménage avec la ménopause.
Vos sports préférés ?
Là aussi, je suis moins excessive. Je fais soit du yoga, soit du vélo elliptique, du tapis de course ou des poids.
Vos rituels anti-stress ?
Ils sont simples. Un bain très chaud, j'aime son pouvoir calmant sur tout mon système. Quand les choses deviennent trop intenses, je fais un vrai break. Je m'éloigne des écrans et je sors prendre l'air.
Quelles sont les senteurs de votre enfance ?
L'odeur très spécifique des haies du nord de l'Angleterre. On les retrouve aussi dans le nord de Londres où j'ai grandi.
Une cause qui vous tient à cœur ?
War Child est une organisation incroyable qui vient en aide aux enfants victimes de crises ou de guerres dans leurs pays. Elle travaille avec des ONG locales au Kosovo, à Gaza, en Syrie pour fournir des secours de première urgence aux enfants qui ont tout perdu et à leurs familles. Des soins, de la nourriture, un toit, une assistance psychologique...
Dans l'ouvrage Nos désirs (Éd. Denoël) paru l'année dernière, vous avez recueilli les fantasmes de 174 femmes du monde entier. Comment est né ce projet ?
Mon agent littéraire avait reçu beaucoup de propositions à la suite de mon rôle de thérapeute dans Sex Education, mais elle les avait déclinées. Elle a eu l'idée de proposer à différents éditeurs une version moderne et plus globale de Mon jardin secret : une anthologie des fantasmes sexuels féminins, le livre de Nancy Friday sorti en 1973. Tout est parti de là.
La femme qui vous inspirait quand vous étiez enfant ?
Meryl Streep. C'est après l'avoir vue dans Out of Africa que j'ai décidé de devenir actrice. Elle jouait les personnages que je souhaitais incarner.
Et aujourd'hui ?
Malala Yousafzai (militante pakistanaise pour l'éducation des femmes, ndlr), même si je ne l'ai jamais rencontrée. Le discours de Michelle Obama, à la convention démocrate (en août 2024 à Chicago, ndlr), tout en décence, intelligence, compassion, m'a beaucoup inspirée. Elle est incroyablement forte. Je n'aime pas utiliser ce mot pour parler d'une femme, mais sa personne entière respire bien la force !
Article publié dans le magazine Marie Claire 874, daté juillet 2025