Pendant cinq jours, la Fashion Week de Milan a tenu en haleine les pros de la mode. C’est Gucci qui a ouvert le bal, avec une collection réalisée par le studio, à la suite du départ de son directeur artistique Sabato de Sarno quelques semaines plus tôt.
Inspiré par les débuts du prêt-à-porter de la maison italienne, le show rendait hommage au très italien concept de sprezzatura, une "nonchalance étudiée" qui se retrouvait dans un mélange des genres soigneusement pensé.
Chez Jil Sander, Lucie et Luke Meier ont présenté leur dernier défilé pour la griffe, manifeste pour la lumière et l’élégance dans un décor plongé dans le noir. Le set, chez Diesel, était la star absolue. 3,2 kilomètres de tissu sur lesquels street artists et amateurs ont été invités à graffer à l’aide de bombes de peinture multicolores.
Les 100 ans de la famille Fendi, inaugurés par la cinquième génération, le glamour brut de Prada et la théâtralité de Ferragamo ont ponctué la semaine de la mode milanaise, pendant que Lorenzo Serafini débutait chez Alberta Ferretti et David Koma chez Blumarine.
Fourrure et maxi boutons
Sur les podiums, les collections reprenaient en chœur quelques gimmicks. Ceux sur lesquels il faudra compter pour l'automne-hiver 2025-2026 ? Le double accessoire de tête, les maxi boutons rétro, les chaussures à poils, la taille ultra basse, les nœuds en abondance et surtout la fourrure.
Difficile de distinguer les vraies des fausses à l’œil nu. Ce qui est sûr, c’est qu’elles étaient déjà omniprésentes à Londres et à New York. Une tendance qui interroge, alors que les problématiques autour de l’écoresponsabilité et du bien-être animal sont devenues de véritables questions de société.