Tout commence par une histoire de jardin. C'est en soignant l'extérieur de sa maison que Jacob Harich, un scientifique serbe, découvre les vertus protectrices de l'extrait de pépins de pamplemousse. Alors qu'il examinait son compost, il a remarqué que ces derniers n'étaient pas attaqués par les bactéries.
Aujourd'hui, l'EPP est, en plus d'être bien connu des férus de jardinage, un réel allié santé puisqu'on lui prête désormais l'étiquette d'"antibiotique naturel" et qu'on lui vante des effets épatants en cure.
Julia Monnier, naturopathe à Paris, nous dévoile si cette dernière est la bonne idée à adopter, une fois l'automne installé.
Une cure, oui, mais pour faire quoi ?
La cure est synonyme d'un engagement sur plusieurs semaines, en l’occurrence, celle d'EPP dure entre trois semaines et un mois. Alors que l'extrait peut aussi s'utiliser de manière ponctuelle (en cas d'aphte par exemple), dans quel(s) cas choisir la cure ?
"Il y a deux possibilités, elle peut être faite en prévention, pour préparer l’hiver et bénéficier, entre autres, de la vitamine C et des antioxydants, mais aussi en version thérapeutique quand on commence à avoir un rhume ou la gorge enrouée", répond Julia Monnier.
Si les effets de cette cure se font nombreux, c'est parce que l'extrait de pépins de pamplemousse est un véritable petit trésor, un "produit incontournable" même selon notre experte. Très polyvalent, il est considéré comme un antibiotique naturel sans les effets indésirables que l’on reproche aux chimiques. En même temps, qui dit pamplemousse, dit agrume et donc minéraux, vitamines et antioxydants à foison !
Sa cure a donc, plusieurs cordes à son arc : "Contre les infections virales, surtout celles qui concernent les voies respiratoires ou si l’on sait que chaque hiver on fait un rhume ou une grippe, c’est intéressant de faire une cure. Pareil pour tout ce qui est infections bactériennes et mycose digestive. L'EPP permet de rééquilibrer la flore intestinale et de combattre les éléments pathogènes. Pour la fatigue saisonnière avec les vitamines C, E et les antioxydants, ça va apporter de l’énergie, et cet effet coup de fouet, on n'y pense pas souvent", continue la naturopathe.
Qui peut suivre une cure d'EPP ?
Si la cure d'extrait de pépins de pamplemousse sonne comme une bonne idée, prenez garde, elle n'est pas l'alliée de tous !
"Je ne la conseillerais pas pour les enfants de moins de 12 ans, ni pour les personnes qui sont allergiques aux agrumes, les femmes enceintes ou allaitantes, les personnes qui ont des traitements lourds (médicaments contre le cholestérol, immunosuppresseurs, traitement anti-cancéreux et certains anti-inflammatoires), ainsi que celles qui ont un foie assez faible parce que c'est un produit qui boost assez fort", prévient Julia Monnier.
Il est aussi important de respecter les délais d'une cure. On n'excède pas un mois et si l'on souhaite en faire une deuxième dans l'année, on attend quelques semaines. Notre experte recommande d'une faire une première en octobre, puis, si besoin, une seconde en janvier "sinon, le corps s’habitue et de plus, on n'est jamais à l’abri d’une réaction quelconque parce que chaque personne est différente", précise-t-elle.
C'est pourquoi, il est préférable, avant d'entreprendre toute cure, de consulter un spécialiste qui saura vous aiguiller vers celle qui vous correspondra le mieux.
En parallèle de la cure d'EPP, notez-bien qu'il est inutile de continuer à se complémenter en vitamine C. "Souvent en hiver, on a tendance à prendre beaucoup de choses et on se retrouve avec un petit cocktail Molotov qui n'est pas vraiment efficace", poursuit la naturopathe.
Comment bien choisir sa cure ?
A l’automne, avant toute utilisation d'EPP, Julia Monnier recommande une cure détox. Une fois l’organisme nettoyé, c’est à se moment là que vous pourrez vous pencher sur l’immunité et le choix de votre cure.
"Attention à bien lire les étiquettes, conseille notre spécialiste, quand on se supplémente avec des plantes, il faut regarder le nom scientifique (ici citrus paradisi ndlr) et prendre un produit de préférence biologique. Prenez garde aux additifs, s'il y a du chlorure de benzéthomium, on ne prend pas. En fait, il faut vraiment que ce soit le plus naturel possible, l'EPP est déjà un conservateur, nul besoin de rajouter autre chose."
Pour la préparation, c’est à base de glycérine végétale, pas de solvant chimique ! Aux oubliettes aussi les produits enrichis en vitamine C ou en antioxydants, les ajouts étant injustifiés compte tenu des propriétés de l'extrait de pépins de pamplemousse.
Niveau mode d'emploi, c'est plutôt simple : "On va diluer un certain nombre de gouttes en fonction de son poids, ça va dépendre aussi des marques, mais en général on dit une demi-goutte par kilo de poids. Une personne qui fait 60 kilos c’est 30 gouttes, 3 fois par jour : matin, midi et soir", termine l'experte naturopathe.
De quoi donc préparer au mieux l'hiver et booster son système immunitaire naturellement.