"Est-ce que c’est ça, la justice ?" Dès le premier jour du procès de Gérard Depardieu, poursuivi pour des faits d’agression sexuelle commis sur deux femmes lors d’un tournage en 2021, ce lundi 24 mars 2025, la tension était palpable.
Dans la salle d’audience, de nombreuses personnalités, dont Charlotte Arnould et Anouk Grinberg, étaient présentes pour soutenir les victimes présumées. Selon La Voix du Nord, en arrivant au tribunal correctionnel de Paris, cette dernière aurait déclaré au sujet du comédien : "il est devenu fou, dans un milieu qui applaudit ses agissements".
Une expulsion de la salle d’audience
Mais l’actrice n’a pas pu assister à l’intégralité de l’audience. Alors qu’elle se trouvait sur les bancs du public, TF1 rapporte qu’elle a été expulsée, ne pouvant pas retenir sa colère. En cause ? Les agissements de l’avocat de Gérard Depardieu, qui souhaitait, selon le média, faire parvenir ses conclusions aux parties "par WhatsApp ou AirDrop". "Je vais le faire, je prends la salle à témoin", aurait-il assuré.
L’ancienne compagne du réalisateur Bertrand Blier aurait lancé un "Oh !" dans la salle. Maître Jérémie Assous lui aurait alors demandé si elle avait "quelque chose à dire", évoquent les médias présents sur place. L’homme à côté d’Anouk Grinberg aurait alors rétorqué : "Peut-être bien". Ces interventions leur auraient, à tous les deux, valu de se faire expulser.
La colère et la révolte de l’actrice
Interrogée par Le Média, site indépendant, l’actrice a déclaré : "Depardieu fait régner un climat de terreur depuis des années et des années. Est-ce que la société est d’accord avec ça ? Est-ce que la justice est d’accord avec ça ? Est-ce que c’est ça, la justice ? (…) On est constamment virée des endroits d’où on peut dire la vérité".
Auprès de Paul Larrouturou, journaliste pour l’émission Bonjour ! de TF1, elle explique avoir été face à un "tapis de vomis, un tapis de mensonges". "C’est incroyable que dans l’enceinte de la justice, on soit autorisé à mentir autant, à calomnier autant des femmes qui déjà ont été agressées", a-t-elle ajouté.
Quant à son expulsion, Anouk Grinberg a déclaré : "là, je me suis fait virer de la salle parce que Assous a encore dit une cochonnerie pour salir les femmes, pour empêcher la justice, pour empêcher la vérité". Elle précise ne pas avoir crié, mais avoir seulement fait "Ah".
Auprès du Média, l'artiste de 62 ans est également revenue sur les accusations de viol portées par Charlotte Arnould : "Et Charlotte Arnould, quand elle a été chez Depardieu, elle y a été en confiance. Elle le connaissait depuis qu’elle était enfant. Et surtout, quand elle y est retournée, c’était pour lui dire son fait, lui dire la vérité et lui dire qu’il s’était conduit comme un salopard (sic). C’est un crime, ce qu’il a fait. Ils comprennent, les gens, ça ? C’est un crime. Un crime contre une femme".
Le procès se poursuit ce mardi 25 mars au tribunal correctionnel de Paris.