Où en est l’enquête sur la disparition et la mort d’Émile ? Après la découverte des ossements du petit garçon le 31 mars 2024, à un kilomètre du lieu de sa disparition dans le village du Haut-Vernet (Provence-Alpes-Côte d’Azur), de nouvelles découvertes ont été faites depuis le 13 mars 2025.

Par ailleurs, ce mardi 25 mars, quatre personnes, les deux grands-parents, l'oncle et la tante du petit garçon, ont été mises en garde à vue et interrogées par les enquêteurs. 

Une garde à vue prolongée

Le 14 mars dernier, à la suite de la perquisition d’une jardinière présentant des "traces suspectes", le procureur d’Aix-en-Provence déclarait à BFMTV : "Qu’il y ait un auteur, cela ne fait quasiment plus aucun doute. A-t-il volontairement porté atteinte à l’enfant ou involontairement ? C’est impossible à dire pour le moment. Mais qu’il puisse y avoir une intervention humaine, ça, c’est désormais fort probable."

Dans ce contexte, ce mardi 25 mars, BFMTV partageait les informations de l’Agence France-Presse (AFP) : quatre personnes, dont les grands-parents maternels et deux de leurs enfants, avaient été interpellées et placées en garde à vue pour "homicide volontaire" et "recel de cadavre". Ce mercredi 26 mars au matin, Le Parisien nous informe que celle-ci est prolongée de 24 heures.

Ça tourne !

Des auditions placées sous le signe de la coopération

Ce mardi soir, Me Colombani, l’avocate de Philippe Vedovini, le grand-père, a répondu aux questions du quotidien, assurant que les auditions "se passent bien" et sans "confrontation". Elle précise que l’homme "répond aux questions et est là pour qu’on s’approche de la vérité, en espérant qu’on y arrive". Alors que les auditions se poursuivaient ce 25 mars au matin, l'avocate a déclaré que "la garde à vue n’est pas une décision de culpabilité".

En complément des auditions des quatre membres de la famille du petit Émile, une source proche du dossier aurait appris au Parisien qu’une "dizaine d’auditions de témoins" auraient également eu lieu ce mardi.

La mise sur écoute de la famille

Concernant les raisons des gardes à vue, Le Parisien a appris ce 25 mars que la famille d’Émile avait été placée sous écoute téléphonique par les enquêteurs. Ces derniers ont alors découvert l’existence de "dissensions" entre les grands-parents et les parents de l’enfant. Pour rappel, le jour de la disparition du petit garçon, le 8 juillet 2023, ce sont Philippe et Anne Vedovini qui étaient chargés de le surveiller.

Par ailleurs, Paris Match a révélé ce mardi 25 mars que Claude Gilliot, prêtre qui a baptisé le petit Émile s'est suicidé, le 15 mars dernier. Ses obsèques ont eu lieu le 24 mars. D'après les informations du magazine, auprès duquel la sœur du prêtre témoigne, celui-ci, qui était aussi islamologue et professeur émérite de l’Université d’Aix-Marseille, a laissé une lettre d'adieu dans son appartement et "échangé des insultes avec le grand-père d’Émile".

Pour le moment, la piste d’une mort à la suite de l’égarement de l’enfant n’est pas écartée, tout comme la possible intervention d’une tierce personne. Le procureur de la République d’Aix-en-Provence a déclaré ce mardi qu’"une nouvelle communication interviendra à l’issue des actes en cours".