Qui n’a pas déjà été renversé par un sillage de Tom Ford ? Au point de se retourner dans la rue pour demander son nom dans un élan à celui ou celle qui le porte… J’avoue l’avoir fait plusieurs fois.

Et parmi toutes ces splendeurs olfactives,  je reste particulièrement captivée par Black Orchid. L'eau de parfum iconique évidemment, grisée de truffe noire, d’épices torrides, de fleurs sombres et de vanille, qui selon moi a des allures de smoking porté à même la peau. La version Parfum ensuite, qui monte le son d’une séduction provocante avec son overdose d’orchidée noire et d’ylang, enivrée de rhum. Elle me fascine comme une robe de vamp outrageusement décolletée.

Et pourtant c’est la proposition eau de toilette, toute nouvelle, qui devient ma préférée. La fameuse ambiance ambrée chyprée riche et profonde est revisitée, baignée dans une concentration plus fraîche et éclatante. Les fleurs - orchidée noire et tubéreuse - se font plus lumineuses, éclaboussées en tête par la bergamote, puis transcendées par la prune noire liquoreuse et un patchouli à se damner.

De ce contraste fiévreux nait l’envoûtement et l’addiction. Cette fragrance hypnotise sans jamais oppresser et grise délicieusement et fidèlement jusqu’au soir la peau nue et les vêtements. Elle a ce "je ne sais quoi" d’élégance, de mystère et de tempérament qui donnent une assurance folle.

Même si j’adore habituellement les colognes en été, je la trouve particulièrement torride et fascinante sur peau bronzée. Même son flacon paré de nervures à l’esprit Art Déco, laqué de noir mat et profond pour l’occasion, m’apparait comme l’incarnation même du chic.  Comment résister à autant d’appâts ?