J’ai adoré Girl de Rochas au premier coup d’œil et aux premiers effluves. Il est aussi délicieux que bien dans son époque et dessine un nouveau luxe, vertueux et visionnaire.

Le flacon est à la fois chic, sobre, épuré et éco-conçu, en verre et plastique vert amande – si doux au toucher- partiellement recyclés. La formule est vegan, délivrée des colorants, stabilisateurs et filtres UV habituellement utilisés et elle revendique 90% d’ingrédients d’origine naturelle, la plupart issus de filières respectueuses dont un extrait de néroli aux propriétés relaxantes vérifiées par la neuroscience.

Tout cela fait plaisir, rassure, donne bonne conscience mais l’essentiel d’un parfum, me direz-vous, est de nous transporter. C’est aussi l’intérêt de cette fragrance, exquise et charmante, orchestrée par Anne Flipo, parfumeur chez IFF. Elle était pensée pour les jeunes filles, mais séduit bien au-delà.

La fraîcheur de ce néroli, galvanisé par le bourgeon de cassis et les baies pétillantes, est relayée par une brassée lumineuse de fleurs blanches – absolu de fleur d’oranger, pétales de jasmin sambac et orchidée veloutée- gracieusement réchauffée par le cèdre, le santal et la vanille.

 Tout me plait : ce départ Cologne, ce cœur féminin subtil, et la sensualité douce d’un sillage caressée par les bois. Pile la senteur, flatteuse comme une blouse légère et irrésistiblement souriante, dont on en a envie pour célébrer l’arrivée des beaux jours. Elle donne envie d’être vaporisée sur la peau et les vêtements encore, encore et encore...

"Spray Good, Feel Good" (sentir bon et faire du bien) : le mantra tient ses promesses et rappelle la vocation essentielle d’un parfum. Enfin, et cela suffirait presque à m’enchanter, 1 % du chiffre d’affaire est reversé au Collectif International 1% For The Planet pour aider diverses associations oeuvrant pour la sauvegarde de l’environnement.