"Je n'ai pas l'habitude de ne rien faire". Après des côtes cassées, la jeune pilote française Doriane Pin a déclaré forfait pour les 24 heures du Mans 2024, la course reine du Championnat du monde d'endurance.
La pilote devait concourir avec son équipe, les Iron Dames, la première écurie 100 % féminine de l'histoire à participer aux courses d'endurance et à en remporter une. La prodige de 20 ans, qui se retrouve donc au repos physique forcé, ne chôme pas pour autant.
"Je fais de l'analyse vidéo : je regarde des courses, je prends des notes". Minutieuse, la Francilienne passe jusqu'à trois heures sur un tour de 1 minute 40. "J'analyse le point de freinage, le moment du virage où je tourne, les détails du circuit... Cela nous permet de voir ce qui a été, moins été, pour nous améliorer dans le futur".
Une préparation de tous les instants
Au quotidien, depuis des années, Doriane Pin suit aussi une préparation physique minutieuse encadrée par son coach, Eliot Challifour. "Je l'aide sur ses courses, je la conseille sur la gestion des décalages horaires, du sommeil, et de l'alimentation".
Sur une semaine, comme chaque pilote, Doriane Pin effectue six séances de renforcement musculaire et deux de cardio, pour encaisser les G latéraux dus aux longs virages. "Je muscle surtout le dos, les abdos, les triceps, et le cou, très sollicité".
Après une course, les trapèzes sont souvent douloureux. "Les ceintures nous serrent bien : on ne respire presque plus, mais c'est essentiel pour la sécurité". Le mètre 59 de Doriane Pin n'est pas un souci. "On a un siège moulé à notre corps, donc on peut bouger les pédales et le volant".
S'adapter à toutes les courses
Engagée en endurance, Doriane Pin se prépare aussi à son retour en F1 Academy, l'antichambre féminine du Championnat du monde de Formule 1 [en monoplace, les courses sont plus courtes, mais plus rapides, explosives, et demandeuses en matière d'énergie, NDLR].
"En endurance, il n'y a pas de poids minimum requis". Un avantage pour Doriane, qui a multiplié les performances en championnat du monde WEC. "Les femmes pilotes peuvent donc être de bonnes stratèges pour la gestion des pneus, de l'essence... Aussi, plus la course est longue, plus le corps puise dans les graisses. Et le corps des femmes en a davantage, donc elles résistent mieux".
En monoplace, avec des courses de 30 minutes, c'est l'inverse. "Les monoplaces sont aussi plus complexes à conduire et nécessitent plus de force physique". Bref, un vrai défi à venir pour Doriane Pin, mais qui ne fait pas peur à la prometteuse pilote. "Eliot connaît la F1 et il me prépare à ça. Donc j'y crois".
Cet article a été publié dans le hors-série Marie Claire "Game Changeher", juillet 2024
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