Jeanne Damas, Deva Cassel, Camille Cottin, Jisoo, Laetitia Casta... Si le défilé Dior haute couture printemps-été 2025 avait pour thèmes le temps et l'évolution, certaines choses ne changent pas. Les amies et ambassadrices de la maison, bien installées au premier rang, ont découvert 68 silhouettes inspirées de la ligne Trapèze, la toute première dessinée par Yves Saint Laurent en tant que directeur artistique de la maison, quelques mois après le décès de Christian Dior.

Le 30 janvier 1958, le jeune homme — il est alors âgé de 21 ans — rompt avec l'héritage du couturier fondateur. À la taille étranglée caractéristique du New Look, il oppose des silhouettes légères et épurées qui semblent flotter autour des mannequins. 

Entre passé et futur

Alors effectivement, il n'y avait pas de tailleur Bar dans la collection présentée par Maria Grazia Chiuri le lundi 27 janvier. Mais des mini robes droites, portées avec des ballerines à lacets, des redingotes piquées de plumes et des blouses complètement transparentes. Les manteaux ivoire et les capes en satin ne s'embarrassaient d'aucune fioriture, tandis que les robes à crinolines exposaient leurs cerceaux, recouverts de perles et de fleurs.

Quelques silhouettes d'inspiration victorienne, corsets et broderies anglaises, évoquaient l'Angleterre d'Alice au pays des merveilles, monde fantastique auquel font écho les tapisseries installées sur les murs du cube planté dans les jardins du musée Rodin.

L'œuvre, composée de neuf tableaux peints par l'artiste plasticienne indienne Rithika Merchant, a été tissée par les ateliers Chanakya et la Chanakya School of Craft. Avec ses lions majestueux, ses oiseaux au plumage bigarré et ses feuilles aux yeux grands ouverts, elle plongeait le public dans un univers alternatif, où le rêve et la réalité partagent des ressemblances troublantes.