Le vendredi 7 mars, cinquième journée de la Fashion Week de Paris, s'est conclu sur le défilé Victoria Beckham, présenté rue du Faubourg Poissonnière, tandis que Kenzo présentait son nouveau show deux heures plus tôt à quelques rues de là. Souvenez-vous : un jour, la Spice Girls devenue créatrice a expliqué ne jamais sourire en raison d'une prétendue "responsabilité envers la communauté de la mode". Une phrase — certes teintée d'ironie — qui a servi à alimenter le mythe des modeux-euses maussades. Eh bien chez Kenzo, c'est tout le contraire.
Kenzo just wanna have fun
De la joie et des sourires, il n'y avait que cela au défilé Kenzo automne-hiver 2025-2026. Il fallait voir les yeux brillants des invité-e-s, qui avalaient des bonbons à la chaîne tout au long du show, et leur surprise quand iels ont entendu un générique de cartoon résonner dans les hauts parleurs du 18, rue Vivienne, siège social de la maison.
Mais cette gaieté ambiante se lisait surtout sur les 30 looks de la nouvelle collection. Les pièces fortes ? Des vestes duveteuses qui imitaient le pelage de lapins, des blazers de smoking accessoirisés de gants ourlés de poils blancs et des casquettes brodées, on ne peut plus cool.
C'est un total retour en enfance que proposait l'actuel directeur créatif de Kenzo. Plus encore, c'était un retour aux fondamentaux : la collection Lucky Me? Lucky You! mettait de côté les designs streetwear chéris par Nigo pour rendre hommage à la joie du regretté Kenzo Takada, amoureux de dessins et ambassadeur d'une mode souriante. Bref, c'était le début d'une nouvelle ère pour la marque cinquantenaire — d'ailleurs, c'était la première fois depuis huit ans qu'elle présentait un défilé 100 % féminin. Une étape célébrée avec entrain.