Le défilé Gabriela Hearst automne-hiver 2025-2026 avait lieu le lundi 10 mars en tout début d'après-midi. La presse s'est affairée au Palais de Tokyo pour découvrir la nouvelle collection de la marque dont dévouement à l'égard d'un style strictement féminin, durable et atemporel est constant. La designer uruguayenne a réemployé ces ingrédients lors de son nouveau show inspiré, sans surprise, par une femme. Son nom ? Marija Gimbutas.

Une femme inspire une femme

"Imaginez un monde dirigé par les femmes", propose Gabriela Hearst. Un monde "dans lequel les femmes décident de leur propre destin et du nôtre : le destin de nos familles, de notre planète, de nos corps, de nos âmes." Fut un temps, cette idée utopique par les temps qui courent n'était pas si irréaliste. Le travail de l'archéologue et mythologue Marija Gimbutas en témoigne. Dans son livre Le langage des déesses édité en 1989, la chercheuse d'origine lituanienne rapportait que pendant la période du Néolithique, "les femmes étaient vénérées comme des divinités : donneuse de vie, maîtresse de la mort, protectrice, dispensatrice de nourriture, déesse de la fertilité et mère de la terre."

Ces déesses puisaient leur énergie dans les éléments de l'univers et dans les astres du système solaire tels que la lune et le soleil. De ce mythe de la déesse, Gabriela Hearst a fait naître une collection empreinte de symboles : des zigzags, des motifs circulaires brodés sur la partie supérieure d'une robe ou encore un imprimé python. Autant de détails censés évoquer les thèmes de la régénération et du cycle non-linéaire de la vie.

Bottines à talons aux pieds, emmitouflées au chaud dans leurs manteaux en shearling tressé ou leurs blousons en peau exotique... En possession d'une pléiade de luxueux vêtements travaillés à la main, les mannequins Gabriela Hearst sont les déesses d'aujourd'hui.