La saison précédente, Maximilian Davis s’intéressait à la figure de Katherine Dunham, danseuse afro-américaine. Pour l’automne-hiver 2025-2026, le créateur continue de lier le futur de Ferragamo à l’univers du ballet.
Il faut dire que le destin de la maison est intimement rattaché à cette discipline artistique, qui avait conquis Salvatore Ferragamo, le fondateur de la griffe, et lui avait donné l’idée d’une chaussure toujours présente dans les collections de la marque, la Ballerina.
Entre Kurt Jooss et Pina Bausch
Cette fois-ci, c’est le concept allemand de Tanztheater qui a servi d’inspiration à Maximilian Davis. Le styliste, qui présenté sa sixième collection pour l'entreprise italienne, s’est concentré sur les années 1920, décennie au cours de laquelle a éclos ce mouvement porté par le chorégraphe Kurt Jooss. "Les 20’s étaient un moment de liberté, les gens se rebellaient et créaient des espaces pour eux-mêmes".
Mais aussi sur les années 1970, quand Pina Bausch a ressuscité ce concept de danse théâtralisée. "C’était une autre époque de libération. L'expression de l’amour à travers le mouvement paraît imprévue, explorée d’une façon qui n’a, même des décennies après, jamais été égalée", poursuit le créateur.
Sur le podium, il transpose cette idée de théâtralité avec des pièces qui ont de l’envergure. Des tops drapés, des jupes sculptées dans le cuir, des robes piquées de franges qui accompagnent le mouvement des mannequins.
La poésie, elle, se retrouve dans les combinaisons fluides couleur ivoire, slip dress contemporaines et élégantes, dans les brassières en dentelle, aperçues sous les robes transparentes, dans la caresse d’un cachemire sur la peau. Sans oublier une pointe de surréalisme, figurée par des plumes aussi aériennes que les danseuses. Et ces sacs portés à la taille, réinvention du modèle Hug qui étreignent les hanches pour un pas de deux sensuel.