Les invité-e-s prennent place sur leurs places attitrées, la musique démarre, les mannequins défilent, avant que le ou la designer ne fasse un tour de piste face au public et enfin, en coulisses, les hourras. Le mercredi 5 mars, Cecilie Bahnsen et ses équipes ont exécuté cette chorégraphie qu'iels connaissent par cœur. Cela fait 10 ans maintenant que la finaliste du LVMH Prize 2016 crée en son nom, ce qui ne l'empêche pas d'aborder ses shows avec un enthousiasme intact.

Entourée de ses mannequins prêtes à fouler le catwalk, la styliste danoise raconte son nouveau vestiaire.

Marie Claire : Quelle est l'histoire de cette nouvelle collection ?
Cecilie Bahnsen :
Cette collection est intitulée Untitled Flowers et, comme son nom l'indique, elle célèbre les fleurs. J'adore ce moment, lorsque l'on déracine une fleur, elle est encore parfaite, mais elle s'apprête à devenir autre chose. Le défilé raconte une histoire similaire : les sept minutes de magie du show condensent une demi-année d'un travail que chacun-e interprète à sa manière. Les autres inspirations cette saison sont les notions de modernité, de féminité, ainsi que le corps. Ou comment créer une allure féminine à partir de corsages et d'éléments techniques sans faire l'impasse sur le confort et le mouvement.

Quelles sont les silhouettes maîtresses de la collection automne-hiver 2025-2026 ?
Nous commençons avec une veste rose d'inflexion sportive. C'est une nouveauté pour notre marque qui est connue pour ses looks plutôt sculpturaux. Ensuite, la collection passe d’une esthétique romantique et douce à une silhouette plus sombre, plus lourde. Il y a ces grosses doudounes volumineuses qui ajoutent du caractère à la collection, je les aime vraiment. Pareil pour nos looks argentés qui sont confectionnés en maille douce, mais restent super techniques. Pour finir, la collection s'achève avec des silhouettes blanches de mariées. En fait, ce défilé est une métamorphose à lui seul.

Il y a aussi de petites vestes lacées. Sont-elles là pour honorer le travail du corset ?
Tout à fait. Beaucoup de nos robes sont cintrées et se parent d'élastiques. Leur structure s'apparente à celle des vêtements techwear, et font par conséquent écho à notre collaboration avec The North Face, marque avec laquelle nous avons cocréé des doudounes. À l'origine de cette capsule, il y a des vêtements historiques que nous avons modernisés, notamment des vestes en duvet. Un mélange d'histoire et d'élévation.

Des cagoules aux sacs à dos portés par les mannequins, cette femme Cecilie Bahnsen ressemble à une aventurière…
Exactement. Elle explore et trace son propre chemin.

Comment s'est déroulée la collaboration avec The North Face ?
The North Face sont les meilleurs dans ce qu'ils font. Ce sont des nerds, ce que je suis moi aussi, donc nous nous complétons. Nos univers esthétiques sont différents, mais nous avons appris l'un de l’autre et c'était très excitant de voir nos idées prendre forme. Je suis contente de pouvoir travailler de nouvelles silhouettes et des matériaux que nous n'avions jamais utilisés auparavant grâce à cette collaboration.

Le défilé s'apprête à commencer, comment vous sentez-vous à cet instant précis ?
Je suis ravie et j'ai hâte de voir le résultat final. Les défilés sont toujours des moments merveilleux pour lesquels nous travaillons dur. Et puis tout d'un coup, avant même que l'on ne s'en aperçoive, c'est déjà le moment d'y aller. Nous sommes tous-tes très excité-e-s.