C’est un set plongé dans le noir qui attendait les invité-e-s de Stefano Gallici. L’Italien présentait sa quatrième collection pour la griffe Ann Demeulemeester dont il dirigeait auparavant la ligne masculine.

Depuis qu’il a repris la place laissée vacante par Ludovic de Saint Sernin, il développe une mode gothico-romantique pour jeunes adultes révolté-e-s. Une esthétique qui séduit, à en voir le front row composait de la mannequin Joan Smalls, de l’influenceuse Caroline Daur ou encore du directeur artistique de Vetements, Guram Gvasalia.

"Lost and found"

Sur le podium, une succession de silhouettes en noir et blanc, un peu de gris, du kaki. Des volants, des vestons en cuir, des rubans, des blouses à jabots, des jeans complétement délavés… Un vestiaire suranné, comme chiné aux puces de Saint-Ouen ou déterré au fond d’une malle cachée dans le grenier familial. D’ailleurs, certaines robes, dévorées de trous, avaient l’air d’avoir vécu mille vies, tandis que les plumes perchées sur les gilets voletaient au rythme de la démarche des mannequins.

"Je rêve d'un uniforme, qui ait un but et soit concis. Quelque chose qui permet le détachement et la concentration", explique Stefano Gallici dans la note d'intention de ce show baptisé Lost and found thoughts ("pensées perdues et trouvées", en français). Le créateur devrait réussir à imposer ce credo à la jeune génération, cool kids punk et skateur-euse-s qui ne ratent pas un seul de ses défilés. Sa meilleure ambassadrice ? La mannequin Amelia Gray, mannequin phare d'Ann Demeulemeester depuis les débuts de l'Italien en octobre 2023.