Mercredi 15 janvier 2025, quatre hommes ont été condamnés par la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris pour provocation à la haine et injures publiques à l’encontre de Bilal Hassani, rapporte l’AFP.

Le jeune chanteur devait réaliser un concert dans une église désacralisée en 2023 avant que l’événement ne soit annulé.

Une condamnation et un "symbole très important"

Dans le détail, un blogueur a été jugé coupable de "provocation publique à la haine ou la violence en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre" et condamné à une amende de 3000 euros.

Un autre homme a été condamné pour provocation publique aggravée et condamné à une amende de 1500 euros avec sursis. Il devra suivre un stage de citoyenneté de cinq jours.

Deux autres personnes ont été jugées coupables d’injure publique et condamnées à 1000 euros d’amende avec sursis. Un cinquième homme a été quant à lui relaxé.

La totalité des personnes condamnées devront en outre verser entre 400 et 800 euros de dommages et intérêts à Bilal Hassani.

"Nous sommes très contents qu’une culpabilité ait été reconnue, c’est un symbole très important", a déclaré Clara Steg, l’avocate du chanteur. Elle affirme d’ailleurs que l’affaire a eu un "retentissement psychologique très important" sur son client.

Un concert dans une ancienne église

Cette affaire avait commencé en avril 2023. À l’époque, le chanteur Bilal Hassani devait réaliser un concert dans la basilique Saint-Pierre-aux-Nonnains, une église de Metz désacralisée depuis 500 ans.

L’annonce avait provoqué une vague de haine sur les réseaux sociaux, notamment à caractère homophobe. D’après le parquet, l’un des prévenus a par exemple déclaré sur X que "cette bande de dégénérés" devait "laisser nos églises tranquilles".

Ça tourne !

Live Nation, qui produit la tournée de Bilal Hassani, avait alors décidé d’annuler le concert, quelques semaines avant que le chanteur ne saisisse la justice face à ces injures et menaces en ligne. Libération rappelle que six associations s’étaient notamment constituées parties civiles, comme Stop Homophobie.