Le printemps s’annonce dans les jours qui rallongent enfin. Cette renaissance invite à l’organisation d’escapades au grand air et à la découverte de parfums souriants, lumineux, décontractés, réconfortants comme un câlin enfantin. C’est une saison à s’asperger d’eau de Cologne avec délectation, comme on ouvrirait une fenêtre pour entendre chanter les oiseaux ou comme on enfilerait un tee-shirt tout propre et impeccablement blanc.

Après nous avoir enchanté d’une collection de parfums atypiques, intemporels et racés - La Peau Nue, Parade ou Eau de Californie sont à tomber -, le couturier Hedi Slimane s’empare justement de ce geste de l’enfance pour le revisiter avec grâce.

La fraîcheur tendre de la fleur d’oranger éclairée par le citron et la graine d’angélique est transcendée par la fameuse signature racée et poudrée de la maison, entre ambrette et beurre d’iris. Sous l’apparente simplicité, ce chuchotement d’une élégance rare me transporte littéralement.

Dans cette concentration plus aérienne, le plaisir est intense mais plus fugace. Pour le prolonger dans l’intimité de la salle de bain, la senteur se décline en Huile Céleste pour le corps et les cheveux, en lait pour le corps et en savon. Tout est beau, sent délicieusement bon et enchante au réveil.

Goûter à cette Cologne Céleste m’a fait le même effet qu’enfiler un jean Celine. Une impression familière, un confort immédiat, une coupe flatteuse, des compliments qui rassurent et l’assurance d’un nouvel allier pour les jours désinvoltes qui m’accompagnera des années sans jamais me lasser.