Ces jeunes qui reprennent les fermes florales. Comment se reconnecter à l’environnement ?

Par Masami Charlotte Lavault
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Tous les dix ans, le ministère de l'Agriculture procède à un recensement agricole. Les chiffres de 2020 confirment des tendances inquiétantes, déjà marquées depuis des décennies.

La population agricole française vieillit, avec près de 60% de nos agriculteurs âgés de plus de 50 ans. Un chiffre qui pourrait presque être une jolie nouvelle, l’annonce d’un repos bien mérité pour ceux et celles qui nous ont nourri ces quarante dernières années, et d’un vent de jeunesse sur notre agriculture. Pourtant la perspective est tout autre, car pour la plupart, ces agriculteurs sur le départ ne seront pas remplacés. Leurs fermes viendront agrandir d'autres exploitations : en 2020, la ferme moyenne s’étale sur 69 hectares, soit 27 de plus qu'en 2000. Et alors que la taille des exploitations a augmenté, la population agricole en emploi a fortement diminué, passant de 7,1 % en 1982 à 1,5 % en 2019. 

1,5% : on peine à croire que les agriculteurs représentent aujourd’hui une si infime partie de la population française. Pourtant, au quotidien, ce que nous mangeons et buvons, les ingrédients de nos produits d’hygiène et de nos cosmétiques, parfois nos carburants, les fibres de nos vêtements, certains matériaux avec lesquels nous construisons, les fleurs que nous offrons, tout cela est passé entre les mains de ces 1,5% de Français. Avec ces petites fermes qui disparaissent, ce sont aussi des savoir-faire qui s’éteignent. Voire une forme de savoir vivre, au plus près du vivant, des plantes, des animaux. En floriculture notamment, les chiffres sont encore plus extrêmes : en Ile-de-France, en dix ans, 50% des exploitations ont mis la clef sous la porte, précipitant dans l’oubli un patrimoine horticulturel collectif multiséculaire. L’enjeu est immense : si on veut assurer la relève, toute une génération agricole doit être formée, et sensibilisée à l’enjeu de notre siècle : respecter les limites planétaires. Pour s’engager concrètement dans ce combat urgent, KENZO Parfums participe au lancement de la première ferme-école floricole de France. Dans ce lieu-ressource de la floriculture responsable, on confie aux horticulteurs et horticultrices de demain toutes les clefs pour mener à bien leurs propres projets de ferme florale, et agir au quotidien pour un monde plus beau.

Masami Charlotte Lavault, floricultrice urbaine engagée et ambassadrice FLOWER BY KENZO.

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