Cannes 2025 : le Festival interdit à l’acteur Théo Navarro-Mussy, accusé de viols, de s'y présenter

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Théo Navarro-Mussy
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Acteur de "Dossier 137" de Dominik Moll, en compétition officielle et présenté ce jeudi 15 mai 2025 au Festival de Cannes, l’acteur français Théo Navarro-Mussy, accusé de violences sexuelles, s’est vu interdire le tapis rouge. Une décision inédite dans l'histoire du festival, prise par l’organisation de celui-ci, en accord avec la production du film.

Pour la première fois en 78 éditions, le Festival de Cannes interdit l’accès au tapis rouge ainsi qu’aux présentations à un acteur d'un film sélectionné, révèle Télérama ce mercredi 14 mai 2025. Accusé de violences sexuelles, le comédien français Théo Navarro-Mussy, qui joue dans Dossier 137 de Dominik Moll, en compétition officielle, ne pourra pas se rendre sur la Croisette et présenter le film avec l'équipe.

Une affaire classée sans suite et un recours

Selon les informations de l'hebdomadaire, Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes, aurait pris cette décision en accord avec la production avant même l’ouverture de l'événement, mardi 13 mai.

Toujours d’après les informations de Télérama, trois anciennes compagnes de l’acteur ont déposé plainte contre lui pour "viols, violences physiques et morales" dans la sphère privée, "en 2018, 2019 et 2020". "Je me suis expliqué devant la justice qui, à ce stade, m’a mis hors de cause", réagit le comédien dans les colonnes de Télérama

"Dès que j’ai appris qu’un signalement avait été transmis au Festival pour s’opposer à ma présence sur les marches (...) j’avais moi-même pris le parti de ne pas venir", affirme-t-il aussi.

Classée sans suite en avril 2025 pour" infraction insuffisamment caractérisée", l’affaire pourrait connaître un rebondissement : les plaignantes "ont annoncé leur intention de déposer un recours en se constituant partie civile", précise le magazine. 

Ça tourne !

"La procédure reste en cours"

"Je n’ai reçu aucune information indiquant qu’une quelconque procédure se poursuivait. Ce projet de plainte avec constitution de partie civile n’a pas été acté judiciairement, à ma connaissance", a déclaré Me Marion Pouzet-Gagliardi, l’avocate du comédien, contactée par Télérama.

De son côté, Thierry Frémaux explique que l’information lui est parvenue par le biais de l’association des acteur·ice·s (ADA). Le délégué général justifie sa décision en indiquant qu’au vu du recours, "la procédure reste en cours". "C’est parce qu’il y a recours, et donc poursuite de l’instruction, que le cas n’est pas suspensif. Quand la justice statue définitivement, cela devient différent", détaille-t-il à Télérama.

Une autre personnalité visée par un signalement

Alors qu’il affirme que les productions doivent "garantir aux organisateurs que les conditions de sécurité, d’intégrité et de dignité des personnes ont été respectées tout au long du processus de fabrication", il précise néanmoins "agir au cas par cas", notamment lorsque "surgissent des éléments nouveaux".

Thierry Frémaux indique que le Festival serait dans l’attente d’éléments au sujet d’une autre personnalité liée à l'événement, et elle aussi visée par un signalement.

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