La médecine esthétique offre un large panel de solutions pour atténuer et/ou ralentir l'apparition des signes de l'âge.

Parmi elles, le Botox est souvent cité comme un remède miracle contre les rides, grâce à sa capacité à éviter la contraction musculaire des muscles du visage. Pour autant, on ne sait pas toujours à quel moment envisager les premières injections de Botox : faut-il attendre que les rides soient là, ou au contraire, démarrer les injections en prévention ? On a posé la question au Dr. Alexandre Koutsomanis, chirurgien esthétique à Paris.

Injections de Botox : commencer dès l'apparition des premières rides, une bonne idée sur le long terme

"Quand on parle d'injections de Botox, la notion d'âge n'est absolument pas pertinente : le seul critère à prendre en compte, c'est l'apparition des premières rides", commence le Dr. Koutsomanis, "et sur ce point, il n'y a pas d'égalité : certaines auront leurs premières rides très jeunes, dès 18-20 ans, tandis que d'autres n'en auront pas jusqu'à la trentaine."

Le bon moment pour démarrer les injections de toxine botulique est donc lorsque les premières rides commencent à être visibles, peu importe leur localisation : avant, cela serait inutile puisque l'on ne peut pas vraiment anticiper quelles zones seront touchées, ni quand elles le seront.

Pas sûre de savoir si c'est votre cas ? Vous pouvez faire le test en fronçant par exemple les sourcils, puis en les relâchant : si la ride reste imprégnée (on parle de dermo-crispation), c'est le bon moment pour envisager le Botox.

Le chirurgien précise que les premières injections sont généralement de faibles doses de toxine botulique, mais qu'en les commençant à ce moment-là, on évite que les rides s'installent, se creusent et se fixent. "Si l'on commence le Botox au bon moment, on peut faire en sorte de ne quasiment jamais avoir de rides de toute sa vie", assure-t-il.

Que peut-on espérer si l'on fait du Botox préventif ?

Qu'on se le dise : il est impossible d'affirmer que le Botox préventif (démarré dès l'apparition des premières rides) fait gagner 5, 10 ou 20 ans. En revanche, les injections vont permettre de figer les rides à un moment de la vie.

"Quelqu'un qui aurait commencé le Botox tardivement, avec un front déjà bien marqué, ressentira un effet bonne mine et aura l'impression d'avoir l'air un peu plus reposé, voire d'avoir gagné quelques années", indique le Dr. Koutsomanis. "Mais quelqu'un qui aurait commencé tôt et n'aurait jamais laissé les rides s'installer en faisant des injections régulièrement va garder la zone telle qu'elle était au moment de ses premières injections : une personne de 60 ans peut ainsi garder le front de ses 20 ans à condition d'avoir fait du Botox régulièrement pendant 40 ans."

Les résultats obtenus varient donc en fonction de la personne, de l'âge auquel elle a commencé les injections et de son assiduité dans les RDV. On peut par ailleurs faire du Botox sur une zone en particulier, au niveau de la ride du lion par exemple, tout en utilisant d'autres techniques sur le reste du visage (ou en le laissant vieillir naturellement, mais attention à l'harmonie globale du visage dans ce cas).

La fréquence d'injection à prévoir avec la toxine botulique

Bonne nouvelle : la toxine botulique est efficace sur tout le monde. Son efficacité clinique étant de six mois, il faut prévoir des injections deux fois par an pour voir et maintenir des résultats. Ces derniers sont immédiats et n'impliquent pas d'éviction sociale.

Le Dr. Koutsomanis admet toutefois que certaines personnes sont plus "résistantes" au Botox – il faut alors injecter des doses un peu plus importantes pour le même résultat – et qu'il y en a qui dégradent le produit plus vite que d'autres, ayant donc besoin d'injections plus rapprochées (tous les 3-4 mois par exemple) pour maintenir les résultats obtenus.