Nous passons près d’un tiers de notre vie assoupi.e, rapporte l'INSERM. Et parce que le sommeil influence notre état de santé psychique et physique autant notre productivité la journée, nombreux.ses sont celles.eux à aspirer dormir le mieux possible. Mais qu'est-ce que cela signifie ?
"Beaucoup pensent que lorsqu'ils posent la tête sur l'oreiller, ils devraient tomber dans un sommeil profond et réparateur, et en sortir après environ huit heures en se sentant reposés", expliquent les chercheur.euses de l’Université Flinders (Australie) à The Conversation.
En réalité, un sommeil "sain" est bien plus compliqué que cela. Alors, qu'est-ce qui constitue une bonne nuit de sommeil ?
Les cycles du sommeil... et leurs interruptions
"Une nuit de sommeil ininterrompue est un mythe" : c'est le constat que posent d'entrée les scientifiques dans leur article. Alors qu'une majorité d'entre nous s'imagine que pour se reposer et obtenir un sommeil vraiment réparateur, il est nécessaire de dormir d'une traite du coucher au lever sans se réveiller dans la nuit, cela n'est pas si simple.
Car le sommeil correspond à une succession de différents cycles qui se succèdent et qui durent chacun autour de 90 minutes. Durant ces cycles du sommeil, nous entrons et sortons de différentes phases, alternant sommeil lent et sommeil paradoxal. Des cycles qui peuvent s'amplifier avec l'âge.
Plus précisément, "nous commençons généralement la nuit avec un sommeil plus léger, avant de passer à des phases de sommeil plus profondes et de remonter dans le sommeil paradoxal (REM) – le stade de sommeil souvent lié aux rêves intenses", reprennent les chercheur.euses auprès de The Conversation.
Enchaînant différentes phases de sommeil, selon l'avancée de la nuit, nous connaissons "cinq ou six cycles de sommeil par nuit. Il est tout à fait normal de se réveiller brièvement à la fin de chacun d'eux", prévient l'équipe. Ainsi, si nous connaissons 5 cycles, nous pouvons nous réveiller cinq fois.
Qu'est-ce qu'une bonne nuit de sommeil ?
Mais alors comment différencier ces interruptions "normales" de celles néfastes pour notre santé ?
D'abord, “pour la plupart des gens, bien dormir signifie pouvoir s’endormir peu de temps après s’être mis au lit (environ 30 minutes), dormir sans se réveiller pendant de longues périodes et se réveiller reposé [...] Un bon sommeil ne se résume pas seulement au nombre d'heures de sommeil : il s'agit aussi de sa qualité”, reprend l'équipe auprès du média.
Alors que de brefs réveils au milieu de votre repos nocturne sont courants, ces coupures peuvent aussi être des signaux d'alarme. Si vous vous sentez fatigué.e au réveil, cela pourrait s'expliquer par la présence de troubles du sommeil. “Notre sommeil peut également être perturbé par des problèmes de santé chroniques”, ajoutent les scientifiques.
Et tandis que vous pouvez aussi être réveillé.e en pleine nuit par des bruits venant de votre environnement - enfants, circulation, voisins... - “chez certaines personnes, les réveils nocturnes peuvent n'avoir aucune cause précise”, continuent-ils. Mais pour s'en assurer, parlez-en à votre médecin.
Finalement, ces différentes interruptions peuvent être dues "à diverses raisons, comme le fait de ne pas dormir suffisamment longtemps, de se coucher ou de se réveiller à des heures irrégulières, voire à votre propre horloge interne, qui peut influencer l’heure à laquelle votre corps préfère dormir”, concluent les chercheur.euses australien.nes.