Le running a le vent en poupe. Avec des centaines d’événements organisés chaque année dans la capitale française, introduire un nouveau format est un petit exploit. Car de janvier à décembre, les 10 km et les semi-marathons s’enchaînent sur les pavés parisiens. Des courses originales, aussi, comme un parcours de 80 km avec arrivée au premier étage de la tour Eiffel ou un ultra trail montmartrois, organisé dans les escaliers de la butte. Mais surtout, la Blocks League, compétition récemment initiée par Golden Blocks.
Il y a six ans déjà, l'association, fondée en 2014 par Matthieu Lahaye pour promouvoir le running auprès des jeunes dans les quartiers populaires, avait proposé une première version de cette compétition. Une course individuelle de 5 km avait eu lieu sur une portion de l’autoroute A1, à Saint-Denis. Mais la pandémie de Covid-19 avait mis un frein aux ambitions de Golden Blocks.
Début 2025, elle est revenue avec une nouvelle mouture. Ces derniers mois, quatre courses ont été organisées dans des endroits symboliques de Paris : la Grande halle de la Villette, le vélodrome Jacques Anquetil, l’esplanade de La Défense et le parvis de la Bibliothèque François Mitterrand.
Le principe ? Des équipes de 4 à 6 personnes s'affrontent sur des formats qui changent à chaque fois. Le premier était un relais de 12 × 1 km, le deuxième reprenait le concept du "survival mode" — la dernière équipe de chaque tour était éliminée —, le troisième était un contre-la-montre et la finale, qui s'est tenue le 13 juin devant la Bibliothèque François Mitterrand, un relais de 10 × 2 km.
"Nous ne nous retrouvions plus dans les courses classiques type marathon, semi ou 10 km", explique Matthieu Lahaye. "Nous voulions proposer des formats plus dynamiques et plugger ça à la culture urbaine". Pour y parvenir, cet ancien sportif de haut niveau a ouvert ses chakras et s’est intéressé à ce qui se fait outre-Atlantique, dans les universités américaines, mais aussi dans des disciplines comme le vélo et le triathlon.
Autre particularité : les équipes doivent toutes comprendre au moins une femme. Cette condition indispensable comptait beaucoup pour les organisateurs. "C’était un vrai enjeu pour nous. Dans nos communications, nous nous assurons qu’il y ait une mixité totale pour que les sportives n'aient pas l’impression d’être exclues". Une stratégie payante, puisque au fur et à mesure des épreuves, les équipes se féminisent davantage : entre la première et la troisième étape, la part des participantes est passée de 32 à 36 %.
Accessibilité et prize money
Mais ce qui fait la popularité de l’événement, c’est certainement son accessibilité. Pour s’offrir un dossard, il faut compter 45 euros par équipe et par étape, quand celui du semi-marathon de Paris coûte au minimum 69 euros par personne. En plus, les participant-e-s se battent pour remporter l'un des prix mis en jeu à chaque épreuve. En tout, ce sont 30 000 euros qui sont distribués aux équipes et aux coureur-euse-s pour leurs performances individuelles.
En dehors de toutes considérations financières, l’emplacement géographique des différentes manches contribue à la notoriété de la Blocks League. Musique à fond, athlètes exalté-e-s et bénévoles ultra-impliqué-e-s ont vite fait d’attirer l’attention des badauds, qui s’arrêtent pour encourager les sportif-ive-s. "Dès la troisième étape, nous avons ressenti un véritable engouement avec de plus en plus de supporters présent-e-s autour du parcours", confirme Guillaume Cartron, qui participe à l’organisation de la compétition. Et puis il faut parler de l’explosion des "running crews", ces teams de coureur-euse-s fédérées autour d’intérêts particuliers – un quartier, une marque, voire… les flans des boulangeries parisiennes –, qui se retrouvent toutes les semaines pour avaler des kilomètres.
Pour permettre au projet d’exister, Golden Blocks a pu compter sur le support de plusieurs acteurs du secteur. Le magasin spécialisé Distance est l’un de ses partenaires, tout comme le réseau social sportif Strava. "Soutenir des initiatives qui construisent des communautés et créent des opportunités est capital pour nous", assurent les équipes du réseau social américain. "La Blocks League est un nouveau format brillant qui a consolidé la culture des running crews parisiens".
Golden Blocks s’est aussi tourné vers son partenaire historique, Nike. L’équipementier américain y a vu l’occasion de se positionner sur le running avec un angle urbain et de promouvoir un sujet qui lui est cher, la pratique du sport par les femmes. En France, la marque est déjà sponsor de la Sine Qua Non Run, une course organisée pour sensibiliser la société aux problématiques que peuvent rencontrer les sportives dans l’espace public.
L'engagement de Nike en faveur des athlètes féminines se concrétise aussi avec l’organisation d’une Blocks League 100 % féminine dans la foulée de Breaking 4, événement au cours duquel la spécialiste du fond et du demi-fond Faith Kipyegon tentera de passer la barre des 4 min pour parcourir un mile (1,60 km), le 26 juin prochain. Des équipes de femmes du monde entier se challengeront ensuite en relais sur la piste du stade Charléty. De quoi installer durablement dans les esprits le concept de la Blocks League, qui devrait faire son retour pour une nouvelle édition en 2026.
- Votre magazine en version numérique en avant-première (+ les anciens numéros)
- Tous les contenus du site en illimité
- Une lecture zen avec publicité réduite
- La newsletter spéciale abonnées qui vous fera part :
- Des jeux-concours exclusifs
- De nos codes promos exclusifs
- Des invitations aux événements Marie Claire
VOTRE PACK BEAUTÉ & BIEN-ÊTRE
- 10 € de réduction sur la Box Beauté Marie Claire du moment
- 3 mois gratuits sur Le Tigre : Yoga, pilates, relaxation ... sans modération !