Une décision de justice qui a créé la polémique. Mardi 1er avril 2025, le tribunal de Louvain a reconnu un étudiant en gynécologie coupable de viol. Le prévenu n’a toutefois reçu aucune peine en raison de sa "personnalité favorable", a annoncé la RTBF.

Des actes "graves" mais absents du casier judiciaire

Les faits se sont déroulés en 2023 lors d’une soirée Halloween. L’étudiant, alors âgé de 24 ans, s’en est pris à une étudiante inconsciente. Alors qu'elle était dans l'incapacité totale de donner son consentement, il l'a emmenée chez lui et l'a violée. 

Au tribunal de Louvain, le juge a qualifié ces actes de "graves et inacceptables", mais n’a pas prononcé de peine à inscrire dans le casier judiciaire de l’étudiant pour préserver son avenir professionnel. Il doit verser 3500 euros à la jeune femme pour dommage moral.

Selon Le Monde, il a été décrit comme ayant une "personnalité favorable", mais aussi comme étant "talentueux et engagé, apprécié tant dans le privé que sur le plan professionnel".

L’hôpital universitaire de Louvain, l’UZ Leuven, a de son côté suspendu l’étudiant qui poursuivait une formation par mesure de précaution. La structure a informé qu’elle examinerait les implications du jugement avant de décider des actions futures.

Une manifestation contre "l’impunité des auteurs de violences sexuelles"

Le parquet de Louvain a fait appel de ce jugement, estimant dans un communiqué qu’il n’est pas approprié de suspendre la peine. L’affaire sera une nouvelle fois traitée prochainement par la cour d’appel de Bruxelles.

Ça tourne !

En réaction, 500 personnes se sont rassemblées à Gand, le 3 avril 2025, pour dénoncer "l’impunité des auteurs de comportements transgressifs", rapporte la RTBF. Le mouvement a été lancé à l’initiative de quatre étudiants. "Nous n’acceptons plus l’impunité des auteurs de violences sexuelles", a déclaré l’une des organisatrices.

La victime a quant à elle déclaré à RTL.info être "soulagée" de savoir que son agresseur avait bel et bien été condamné pour viol. "Après une longue procédure, il y a un verdict de culpabilité qui reconnaît ce qui s’est passé cette nuit-là […] Ma préoccupation était la poursuite de la formation en gynécologie du prévenu, une peine lourde n’a jamais été mon objectif. J’ai appris entre temps qu’il était suspendu par la KU Leuven", a-t-elle déclaré.