Reconnu coupable d'agression sexuelle, Luis Rubiales, ancien patron de la Fédération espagnole de football, a été condamné à une amende de 10 800 euros ce jeudi 20 février 2025.
L'homme était jugé pour avoir embrassé de force Jennifer Hermoso, footballeuse espagnole, lors de la remise des médailles après la victoire de l'équipe au Mondial féminin, le 20 août 2023, en Australie.
Le parquet espagnol avait pourtant réclamé deux ans et demi de prison à l'encontre de l'ancien footballeur de 47 ans (un an pour agression sexuelle et un an et demi pour les pressions exercées sur la joueuse).
Affaire du "baiser forcé" : une amende et une obligation d'éloignement
C'est un peu plus de deux semaines après le début du procès - qui s'est ouvert le 3 février dernier - que la sentence est tombée. Luis Rubiales, ex-président de la Fédération espagnole de football (RFEF) a été condamné à une amende de 10 800 euros pour agression sexuelle sur la footballeuse Jennifer Hermoso.
Le tribunal espagnol, pour qui il n'y a "aucun doute" sur le caractère non consenti du baiser, a condamné l'homme "à 18 mois d'amende, avec un tarif journalier de 20 euros, pour le délit d'agression sexuelle", précise le communiqué consulté par l'Agence France Presse (AFP) et relayé par Le Monde.
Ce dernier a également l'interdiction d'approcher la footballeuse dans un rayon de 200 mètres pendant un an (fin 2023, Luis Rubiales avait déjà reçu une ordonnance restrictive).
Luis Rubiales relaxé pour les pressions exercées sur la footballeuse
Mais Luis Rubiales a été relaxé pour le deuxième chef d'accusation (les pressions exercées sur Jenni Hermoso), tout comme les trois autres coaccusés, l’ex-sélectionneur de l'équipe féminine espagnole et deux cadres de la Fédération.
En parallèle, le 13 février dernier, son avocate, Me Olga Tabau Martínez, avait plaidé l'existence d'un "consentement" de la part de Jennifer Hermoso. La conduite de son client, bien que jugée "inappropriée", ne pouvait être considérée comme "criminelle", la preuve principale du dossier de la défense étant une vidéo réalisée par la joueuse dans les vestiaires, après l'agression.
"On y voit de la bonne humeur, de la joie, une certaine euphorie [...] Un comportement très peu cohérent avec cette souffrance", a expliqué l'avocate, d'après Le Figaro. Cinq jours après le baiser, Jenni Hermoso avait pourtant publié une déclaration poignante sur ses réseaux sociaux : "je me suis sentie vulnérable et victime d’un acte impulsif, sexiste et déplacé, sans aucun consentement de ma part".
Lors du procès, Luis Rubiales avait reconnu que son geste était une erreur, mais affirmait que la footballeuse lui avait donné son autorisation. "Je lui ai demandé si je pouvais lui donner un petit baiser, elle m'a dit 'd'accord' et c'est ce qui s'est passé", avait-il assuré, selon BFM TV.