À l’occasion de la Journée mondiale anti-contrefaçon, qui se déroule mercredi 4 juin 2025, la FEBEA (Fédération des entreprises de la beauté) tire la sonnette d’alarme sur l’essor des "dupes", ces copies de parfums, soins ou maquillages, vendues à bas prix par des revendeurs en dehors de l'Europe.

Selon une étude menée par C-Ways en mars 2025, 31 % des Français ont acheté un dupe au cours des douze derniers mois. Pourtant, 96 % d’entre eux ignorent les risques associés. Face à cet intérêt grandissant pour ce type de cosmétiques du côté de la Gen Z et des Milliennals, la FEBEA, aux côtés de l’Union des Fabricants (UNIFAB), alerte les consommateur.rices.

"Il est urgent de mieux encadrer et d’alerter le public sur les dangers des dupes"

"Derrière l’image d’un 'bon plan' à petit prix se cache une réalité préoccupante : ces produits représentent un risque majeur pour la santé et la sécurité des utilisateurs, sans parler des atteintes à la propriété intellectuelle et au processus créatif propre à notre filière d’excellence", prévient la FEBEA dans un communiqué.

Commercialisés majoritairement sur des plateformes hors Union européenne comme Temu, Aliexpresse ou Shein, donc commercialisés en méconnaissance des exigences règlementaires européennes, ces produits échappent souvent aux règles sanitaires en vigueur, révèle l'enquête. En effet, ils peuvent contenir des substances interdites, des allergènes non déclarés, et affichent souvent un étiquetage trompeur ou incomplet.

Emmanuel Guichard, Délégué général de la FEBEA, déclare dans un communiqué : "Ces produits peuvent contenir des ingrédients toxiques et des allergènes non déclarés qui présentent une réelle menace pour les consommateurs. Il est urgent de mieux encadrer et d’alerter le public sur les dangers des dupes."

L’organisation appelle à une mobilisation générale – marques, pouvoirs publics, influenceurs et consommateurs – pour protéger la santé des utilisateurs et l’intégrité du secteur. "Protection des créations, produits sûrs et de qualité sont des enjeux indissociables. C’est l’affaire de tous !", conclut le Délégué général.