Les mots qui reviennent le plus pour décrire Aïssa Maïga ? "Talent" et "engagement". L'actrice, née en 1975 à Dakar, fait ses premiers pas au cinéma avec le film Saraka bô de Denis Amar à l'âge de 21 ans. S'ensuivent une collection de rôle sur petit et grand écrans avant le rôle qui lance sa carrière : celui de Kassia dans le long-métrage Les poupées russes de Cédric Klapisch.
Depuis, la comédienne fait partie des stars françaises du septième art qui comptent. Tant et si bien qu'en 2008, elle devient ambassadrice de l'équipementier sportif Puma en même temps qu'elle se met à fréquenter assidument le red carpet dans le cadre de son travail.
Un engagement soutenu par Olivier Rousteing
Son succès ne l'empêche pas de prendre la parole sur des sujets politiques : le racisme, le féminisme, l'écologie. En 2018, elle réunit 15 femmes autour de la rédaction d'un essai intitulé Noire n'est pas mon métier. Avec ses consœurs, elle monte les marches du Festival de Cannes cette année-là. Ensemble, elles prennent la pose le poing levé, habillées de noir, de blanc et d'argent dans des tenues confectionnées par le créateur Olivier Rousteing pour Balmain.
Deux ans plus tard, c'est dans une robe jaune drapée qu'elle interpelle le cinéma français au sujet de l'absence quasi totale de personnes "non blanches" dans l'industrie, lors d'une cérémonie des César explosive — celle où Adèle Haenel "se lève et se casse" après le sacre de Roman Polanski. Un discours qui vaut depuis à Aïssa Maïga un cyberharcèlement assidu de la part de la fachosphère.
Ce qui n'empêche pas la personnalité de continuer à promouvoir ses œuvres : en 2021, elle a notamment réalisé deux documentaires, Regard noir et Marcher sur l'eau. En parallèle, elle a été aperçue à plusieurs reprises à la Fashion Week de Paris, dans des tenues toujours plus pointues. Images.